Du beau et du bon, on nous en a servi énormément cette année! Pas facile comme exercice établir un palmarès de fin d’année, cependant il n’était pas question de se défiler comme équipe. MA Rush, Guy, Roos et les autres ont soumis leurs multiples choix, nous nous sommes battus avec rage et la crème est remontée à la surface plus rapidement que notre sang. La qualité, oui, mais surtout ce qui nous a fait vibrer. À quoi bon nommer des trucs impressionnants qui nous indiffèrent au final? Voilà le fruit de notre passion et au diable la masturbation intellectuelle!
Scène francophone
Les albums francophones étaient plus rares cette année dans l’univers du rock, par contre il y a eu beaucoup de chansons à l’unité, de EP et de concerts à nous mettre sous la dent. Une bien belle année que nous résumerons avec nos coups de cœur collectifs. Débutons avec l’album francophone qui a le plus joué dans nos différents bureaux. Une véritable surprise cette année! En effet, c’est la formation Immature qui se mérite cette distinction avec son Autodestruction addictif à souhait. Les pièces Souvenirs, Vieux Frère et Noël Ne Reviendra Pas ont joué des centaines de fois par ici.
Inutile d’essayer de coller une étiquette précise au style de musique que nous propose Immatures. Clairement, l’attitude punk et rebelle teinte chacune des onze pièces, mais Autodestruction se promène allègrement dans le large spectre du rock. Tantôt lourd, tantôt pop; parfois catchy, d’autres fois plutôt abrasif… (lire l’article complet)
Trois gros noms ont présenté de très intéressantes oeuvres ces derniers mois. Trois incontournables à vous procurer si ce n’est déjà fait. Tout d’abord Jean Leloup qui nous a charmés par sa simplicité volontaire et sa nudité artistique, puis Les Cowboys Fringants qui ont su nous accrocher à nouveau à leur locomotive et, enfin, Lofofora qui a sorti le méchant pour nous aider à en faire de même. Trois affaires complètement différentes n’est-ce pas? Trois accès directs au bonheur par contre…
Toujours dehors, dans la nature, à raconter des fables, à partager son imaginaire, à peut-être même se dévoiler en chantant son propre voyage, sa vision de la vie, sa vulnérabilité… (lire l’article complet)
Et puis, Les Antipodes? Il n’y a pas eu un coup de foudre à la première écoute, hormis la très solide L’Amérique Pleure et peut-être aussi la mystérieuse D’une Tristesse qui joue dans de nouvelles plates-bandes. Puis au fil des écoutes suivantes, les chansons plus « naïves » ont commencé à me plaire et à me mettre de bonne humeur… (Guy L.)
Fidèle à son habitude, le groupe joue lourd et fort. Pourquoi du velours et de la ouate quand on veut aller droit au but et que le nom de l’album est Vanités, hein? Lofofora frappe de toutes ses forces et Reuno nous envoûte avec sa voix unique… (lire l’article au complet)
Pour compléter ce palmarès, nous ne pouvons passer sous silence ces six parutions qui sont demeurées dans le jukebox philozique depuis leur arrivée.
À défaut d’être belle (on n’a même pas pris le temps de demander l’opinion de notre expert en arts visuels, peut-être que Rio s’opposerait ici), l’illustration de Ça va être louche représente bien le bordel sens dessus dessous toujours présent dans l’esprit de ces gars-là. L’univers de Cheval Fou n’est jamais sain et porte souvent à confusion. Jouir dans le malaise et faire fi des tabous, ces deux trucs résument bien le terrain de jeu créatif du quatuor… (lire l’article complet)
Un album nommé Champ de Sang, ça ne peut aucunement être joyeux. Cela dit, beaucoup de bien-être procuré à l’écoute de cette oeuvre lourde et intense de la formation française Vous Autres. Du post-metal qui allie le death, le black et le doom merveilleusement bien. Ce bijou mériterait d’être plus connu par ici!
Du punk rock délivré avec la fougue habituelle du groupe français, à grands coups de refrains assassins et de rythmes addictifs. La première chanson est un hymne qui fera réagir les foules à chaque concert. En effet, Elite deviendra un classique plus tôt que tard avec ses notes initiales et ses mots rassembleurs. Le EP francophone de l’année!
Mononc’ Serge a tellement la cote par chez nous qu’il peut même se permettre un album de Réchauffé. Il y a bien Colonel Sanders et Rentrez don’ chez vous en première mouture, mais on peut vraiment croire à l’idée de la nouveauté avec cette sauce pimpée punk garage pour le reste. Tout le monde se crisse de Mononc’ Serge, Les Pics et Casserole nous réallument à chaque écoute et nous donnent presque le goût de sentir le punk…
Ce n’est pas d’hier qu’on écoute Alcest, ce n’est pas demain qu’on changera nos habitudes. Spiritual Instinct nous plonge une fois de plus dans un univers éthéré, où le noir et le paisible se rencontrent. Toujours à l’avant-garde du metal atmosphérique, Neige et Winterhalter nous livre une fois de plus une expérience renversante.
L’ovni musical de l’année, chers lecteurs! On ne sait jamais comment décrire la folie de cet étrange duo nommé CRABE, ce n’est pas cette offrande qui nous aidera non plus. Notre-Dame de la vie intérieure est un véritable parc d’attractions extra-terrestre visité lors d’un voyage astral, là où l’hétéroclisme est tellement éclaté qu’il devient presque homogène. Si rien ne semble collé à la première écoute, tout devient logique au fil des suivantes. Punk, expérimental, garage, électrofuckedup… appelez ça comme vous voulez, mais de grâce donnez-vous la chance de vivre l’aventure proposée!
Scène anglophone (et allemande!)
Du côté anglophone, c’était ridicule de faire le tri certaines semaines. Des choix, des choix et des choix. Comme notre palette rock est aussi large que l’égo de Rio Spekto, le frère de l’autre, il a fallu éclaircir la forêt pour réussir le périlleux exercice qu’est ce palmarès. Alors, sans plus tarder, voici notre classique top-13!
La bombe de l’année s’appelle justement Bombus. Cet album-là était tellement attendu à la rédaction que ça sentait le danger à plein nez. Fort heureusement, les Suédois ont frappé dans le mille avec ce monstrueux Vulture Culture. L’ami Roos Spekto ne le sort plus de son lecteur! D’ailleurs, voici ses mots pour décrire la chanson Mama: « Ce picking, cette basse, cette voix; holy fuck que ça dope le cerveau! Je dois t’avouer que je n’arrive pas à me la sortir de la tête celle-là. Et cette fin qui ma rappelle l’autre brique dans le mur, avec les enfants qui se dirigent tout droit dans la machine à saucisses… » (lire l’article complet)
Difficile d’écarter le Fear Inoculum de Tool du podium, n’est-ce pas? MA Rush l’a classé premier (top-11 de MA Rush complet) et pas mal tout le monde ici l’avait assez haut dans sa liste. Lorsque le 30 août s’est enfin pointé, les fans de Tool ne se pouvaient plus, ils étaient enfin libérés! Plus pauvres peut-être mais heureux, c’est tout ce qui compte n’est-ce pas? Sérieusement, cet album est réellement très solide et à moins de vraiment détester le band ou le style, les quatre-vingt-cinq minutes sauront vous satisfaire. Pneuma, Invincible, Descending et 7empest frappent droit au coeur et créent une certaine forme de dépendance. Un seul mot pertinent pour le décrire: incontournable!
Quelle est l’autre formation à grimper sur le podium anglophone cette année? Ne cherchez pas trop loin car cet honneur revient à un groupe québécois, nous avons nommé Sandveiss. Saboteur nous a charmés dès le départ avec des morceaux comme Sands of Time et Masquerade, mais au fil des écoutes nos préférences ont joué au yo-yo tellement le reste de la galette est fort. Il vous reste encore des cadeaux à acheter d’ici le 25, pensez local et vos amis en seront ravis! (lire l’article complet)
S’il y a un groupe qui est passé à un cheveu d’être dans le trio de tête, c’est bien Versus You. L’album Worn And Loved nous a habités une longue partie de l’année et il ne disparaît jamais de nos playlists. Qui plus est, la chanson anglophone la plus écoutée dans nos locaux cette année est Fall Apart, un coup de foudre instantané.
Récemment, nous avons découvert JOHN (timestwo) et il nous est impossible de passer à côté de son brutal Out Here On The Fringes. Comme vous pouvez le constater, le punk, le garage et le hardcore ont autant de place ici que le metal sous toutes ses formes. Du rock décapant et échevelé, c’est toujours bon pour le moral!
Baroness est un habitué de nos palmarès, l’album Gold & Grey s’y retrouve donc sans surprise. « Le successeur de Purple avait une haute marche à franchir, mais le défi a bien été relevé par la formation Baroness avec ce puissant Gold & Grey. Je vous mentirais si je vous disais qu’il m’a séduit autant que le Blue ou le Purple, du moins aux premiers abords, toutefois il a su faire sa propre place dans cette discographie impressionnante côté qualité… » (Guy L.)
Même si sa réputation n’est plus à faire, Rammstein devait sortir un album suffisamment fort pour ne pas tomber dans l’indifférence. Entendons-nous, il y aura toujours des milliers de personnes à leurs spectacles, mais est-ce la même frénésie quand vient le temps d’écouter leur nouvelle musique? Leur plus récente rondelle ne deviendra pas un classique, mais plusieurs titres de celle-ci feront assurément danser les foules pour un bon bout de temps. Album sous-estimé à réécouter dans le temps des fêtes, surtout en famille…
Vokonis n’est pas le nom le plus connu dans l’univers du stoner, pourtant ce band ne sort que du très bon stock. Roos et Guy sont des fans de ces Suédois au look assez particulier. Leur stoner nage dans les eaux de Mastodon et Baroness sans jamais les copier, avec une touche psychédélique bien propre à eux. Le jeu de voix entre Ohlsson et Johansson contribue énormément à cette signature, sans oublier la prestation du premier à la guitare.
Le post-metal de Spotlights fait partie de nos vies depuis quelques années déjà. Par contre, l’album Love & Decay vient de les propulser à un autre niveau dans notre estime. Le shoegaze plutôt lourd des New-Yorkais a gagné notre coeur assez facilement cette année. Continue The Capsize est carrément de la dope; l’essayer c’est l’adopter!
Un autre groupe d’ici a percé ce palmarès anglophone. Il s’agit du duo Prieur&Landry qui nous a offert son superbe Surreal Memories en février. Du stoner aux accents blues et grunge qui sent la sueur et les cheveux sales. On avait encaissé le coup en hiver, on a pris notre dose toute l’année… (lire l’article complet)
N’allons pas trop loin et profitons-en pour souligner les mérites d’un autre band d’ici, Obey The Brave. L’album Balance s’est démarqué parmi la pile imposante dans le genre. Une touche unique, les voix, les harmonies, l’équilibre et le sublime clin d’oeil francophone (on ne peut s’en empêcher dans un palmarès anglo, hein?) Une de nos chansons préférées de l’année toutes catégories confondues!
Imperial Wax, ça vous dit quelque chose? Du punk de Manchester né des cendres de The Fall. Une pochette étrange, un style particulier et de l’énergie à revendre; un ensemble d’éléments bien attirants évidemment. Ça tire dans plusieurs directions à la fois et le mélange passe rapidement de l’étrange au bon goût. Si PIL avait décidé de mordre et de demeurer pertinent, ça aurait peut-être ressemblé à ce bien beau Gastwerk Saboteurs.
Pour terminer le top-13 en beauté, transparence oblige, voici notre plaisir coupable. Le troisième album de la formation américaine The Lumineers a joué tellement souvent par ici que MA Rush est presque tombé dans les bras de la dépression. C’est pas trop dans sa palette, mais ce folk accrocheur a des fans dans l’équipe; c’est la vie!
À tout cela nous aimerions donner des mentions spéciales à Blurry Eyes et Les Shirley pour leurs EP qui auraient très bien pu se glisser dans le palmarès ci-haut. Du rock comme on aime tant en studio qu’en live!
Pis la compilation de l’année? Elle sort vendredi et on ne peut t’en dire plus pour l’instant. Il suffit d’être à l’affût… (https://slamdisqueslabel.bandcamp.com)