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bière chronique houblon philozique

Elle s’appelait Serge…

Parlons bière avec Houblon Philozique

Parfois, la vie nous réserve des surprises, là où l’on ne les attend pas nécessairement. Comme l’autre jour, à Repentigny, en allant me chercher des oranges sanguines et des caramboles. Nullement préparé à la rencontrer, je marchais à bon rythme vers la caisse lorsque je l’ai aperçue. Elle s’était mise toute belle pour m’attirer, avec son collier de perles qui suintaient sur son corps. Je n’ai pu résister, je l’ai saisie tendrement et nous avons quitté ce commerce rapidement pour faire plus ample connaissance…

Lorsque nous sommes arrivés chez moi, j’ai bien observé sa tenue blanche, orange et rose avant de l’installer confortablement dans mon réfrigérateur, là où plusieurs autres reposaient. La grande rencontre aurait lieu un peu plus tard.

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Tout juste avant le souper, l’heure était enfin venue de goûter à cette petite nouvelle. Puis dès que le décapsuleur s’est approché, j’ai senti une excitation bien particulière. Derrière son apparence toute réservée, Bianca attendait le bon moment pour laisser sa vraie nature s’exprimer. Aussitôt la capsule retirée, c’est avec fougue qu’une mousse liquide (ou un liquide mousseux si vous préférez) s’extirpait du goulot. Je n’ai eu d’autre choix que d’insérer le cou de Bianca dans ma bouche pour ne point perdre de son précieux jus. Un véritable exploit de ne pas en échapper une seule goutte, j’ai d’ailleurs appris bien des choses par cette expérience mais là n’est pas le but de la chronique! Après avoir avalé quelques rafales vigoureuses, il était temps que le verre arrive à la rescousse, mes limites étant atteintes…

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Un coup calmée, Bianca a offert un beau spectacle en nous présentant son superbe contenu jaune soleil voilé, un véritable look de NEIPA en fait. Des arômes de citron et d’abricot m’envoûtaient. S’était-elle montrée farouche simplement pour me déstabiliser au départ? Oh que non! Bianca me réservait une autre surprise. La madame était beaucoup plus amère qu’annoncée. Malgré ses 30 IBU, elle joue du coude sur les papilles et dans le gosier! Un peu plus pamplemousse en bouche qu’au nez, les fruits exotiques prennent quand même une certaine place, tout comme ce côté herbeux qui ne lâche pas prise jusqu’en finale. En gros, si j’avais à résumer ce que je bois en une image, je dirais qu’il s’agit d’une NEIPA musclée, un brin testostéronée! Une belle bière qui aurait avantage à voir son effervescence diminuer et à privilégier un peu plus le fruit à l’amertume pour être parfaite… à mon goût. Définitivement, Bianca mérite une deuxième rencontre!

Moi je sais qu’elle s’appelait Serge 
Avant de s’appeler Bianca

Elle, elle s’appelait Serge
Du lundi au lundi et de midi à midi
Elle s’appelait Serge

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