Ami Houblon, ça fait un bail qu’on n’a pas trinqué ensemble! Bien content d’être l’heureux élu cette fois-ci. En plus, la chronique sera plus intéressante qu’avec les autres…
Je te reconnais bien mon Rio, ton irrévérence légendaire me manquait. Sache que le plaisir est réciproque… et ouvrons immédiatement une canette de Crusher, ce doux breuvages concocté par la réputée The Alchemist sise à Stowe, au Vermont bien entendu. Roos et le Soldat en ont ramené en masse, ce qui explique qu’il m’en reste encore une juste pour aujourd’hui.
Incroyable pareil que je passe pour le seul ivrogne du groupe. Je bois quand même un peu moins que ces deux gars-là…
À peine moins que les deux ensemble, c’est bien vrai! En plus, comme tu vis presque à temps partiel à L’espace Public, tes consommations sur place ne devraient pas compter. Revenons-en à cette DIPA vermontoise, force est d’admettre qu’il n’y a plus que la Heady Topper et la Focal Banger à considérer lorsqu’on passe par là. Cette Crusher se boit drôlement trop bien. Un bel équilibre une fois de plus entre le fruité et l’amertume, tout ça en cachant bien les 8% d’alcool. C’est tellement bon que c’est difficile choisir entre elle et la Heady Topper; faudrait que je m’en ouvre une en même temps pour m’aider à prendre cette décision. Rio, déjà fini ton verre?
Cette bière est crissement plus buvable que tes paroles creuses, Houblon. Ne le prends pas personnel, j’ai soif. Et d’ailleurs, merci pour le fond du tien, tu peux nous verser ta deuxième consommation drette là.
C’est correct, je savais un peu à quoi m’attendre, grande vermine. Tant qu’à être dans de la DIPA, pourquoi ne pas se gâter avec celle des Trois Mousquetaires?
Là tu me fais plaisir en double! Peut-être la meilleure DIPA du Québec mon Houblon?
Tu sais aussi bien que moi que les superlatifs ne sont pas mon fort, mais force est d’admettre qu’elle mérite d’être dans la discussion. La version de l’an passé m’avait un peu laissé sur ma soif, ayant tellement apprécié la précédente, mais cette fois-ci LTM ont su remonter à la surface. Bien fruitée, suffisamment amère et avec un corps étonnant. Dommage qu’il faille se déplacer à Brossard un jour précis dans l’année pour se la procurer car j’en boirais à l’année. Elle n’a pas à rougir devant ses compatriotes américaines même si certaines lui sont supérieures, il y en a pas mal plus sur le marché qui ne lui arrivent pas à la cheville.
Bien d’accord. Tu me sers quoi maintenant?
Pas d’allure mon Rio, tu es un drain humain! Que dirais-tu de changer de palette? Je te propose une Turlupine, version assemblage. 10.5% d’alcool pour te faire plaisir. Un stout impérial riche et savoureux. Une partie de sa composition a passé six mois dans des fûts de bourbon Heaven Hill; ça ajoute drôlement au plaisir!
T’as juste une bouteille de ce divin produit?
En fait, j’en avais une autre mais je l’ai bue il y a quelque temps, question d’y goûter avant de t’en servir. Tu peux te compter chanceux que j’aie conservé ma dernière pour la partager avec toi.
J’imagine que je dois te remercier…
Et dire que la version entièrement en fût de bourbon existe; le réalises-tu? Pas d’assemblage, juste le stout vieilli en fût de Heaven Hill l’ami. Je n’ai pas été capable de mettre la main dessus, aucun de mes contacts n’a réussi ou voulu m’en vendre une. Faut croire qu’il n’y en a pas eu des tonnes. Mais c’est correct, pour tout le bon stock qu’on boit…
Houblon, j’aime mieux ne pas y penser tellement cette version assemblée est superbe. Je sens déjà un petit kink dans mes bobettes. Promets-moi par contre de m’appeler si une bouteille apparaissait dans ta cave…
C’est un deal, mais en attendant, peux-tu me redonner mon verre stp?
Merci Houblon, on remet ça très prochainement!