Un autre dimanche à chasser les mauvaises pensées, chose plus facile quand il reste des matchs de la NFL. Vois-tu, lecteur fidèle, il faut parfois accepter certains trucs malgré (ou contre si tu préfères) ses convictions afin de pouvoir continuer à respirer un peu en période d’intense smog intérieur. Même si c’est un peu débile de voir des gars se détruire sur la ligne de mêlée, chercher à arracher la tête d’un quart-arrière ou démolir le courageux type qui porte ou attrape un stupide ballon pas rond, j’aime le football américain. Je sais, deux armées de gladiateurs millionnaires s’affrontent dans un stade rempli de Romains avides de sensations fortes, devant les yeux de millions de téléspectateurs assoiffés et affamés dans tous les sens des termes, dans le but de remplir les poches de propriétaires encore plus riches que tout ce beau monde réuni; c’est pas glorieux intellectuellement… mais j’assume! La beauté du jeu quand l’exécution est au rendez-vous, du pur art instantané. Des systèmes qui s’affrontent, des moyens technologiques en renfort, des analyses dignes des plus grands maîtres aux échecs. Tout y est si simple et si compliqué à la fois. Puis ces hommes qui oublient le temps d’une partie les dollars attachés à cette infernale machine capitaliste et qui se donnent corps et âme dans l’unique but de remporter les honneurs du duel. MA Rush a beau nous expliquer que la NFL est la plus socialiste des entreprises capitalistes sportives, ça reste que la piasse dirige tout… sauf le déroulement du match au moment où il se joue. Et c’est quand ça se joue que ça me fait vibrer justement. Et pas trop penser à d’autres choses…
Question de me préparer adéquatement à cet avant-dernier dimanche de NFL, je me débouche un superbe stout en écoutant du stoner blues. Curieux? C’est évident que tu l’es! Blue Cheese, ça te dit de quoi? Sûrement pas malheureusement. C’est pourquoi il faut que je t’en jase drette là. J’vais faire une affaire juste pour toi, je mets un lien bandcamp juste ici, le temps de me servir un deuxième verre de stout pis j’te reviens tout de suite.
Bon, t’es prêt? Anyway, je fonce. Du rock sale, graisseux pis mystérieux, tu le sais que j’aime ça. Mais là, c’est du poil et de la tendresse à 100%. Même dans la voix sti. Un trio de Terrebonne qui fitte juste dans le vieux, pas dans la ouate des quartiers autour. D’ailleurs, j’irai les voir pendant la Ligue Rock, mais pas chez eux cette fois-là. Non, pas dans une ambiance de homers; no way. Sur la route, pour affronter la crowd adverse, comme les Jags pis les Vikings aujourd’hui. On va voir ce qu’ils ont dans le ventre ces rockers échevelés. Le 21 au Divan Orange pour être précis, avec Cardiel pour faire exprès. Tous les ingrédients sont là pour une soirée mémorable, crois-moi. Mon nez me trompe pas souvent l’ami…
Une toune gratuite avec ça? Je le sais que tes finances font dur en sacrament ces temps-ci! Allez, gâte-toi un peu, tu dépenseras plus tard…
Mon stout maintenant? Promets-moi de pas me juger avec ce taux d’alcool un peu élevé à cette heure-ci, ok? Il se nomme S’toutünstout pis c’en est tout un! Un très beau stout impérial foncé comme mon âme, savamment alcoolisé à 9,4% et délicieux avec sa touche café/bourbon. Des notes de chocolat et de fruits confits à souligner sans prendre le dessus heureusement. Un très beau produit qui sera régulièrement brassé j’espère, ma bouteille achevant trop rapidement. En espérant secrètement tomber sur un brassin encore plus porté sur le bourbon, parce que le bourbon, pour moi, c’est trop parfait avec ce type de liquide…
Bravo Matera Brasseurs Tonneliers, ce produit est diablement réussi!
Alors bon dimanche à toi, lecteur assidu, tâche de te faire plaisir avant de retourner travailler demain…
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