Ces temps-ci, on aime bien les triples du Nouveau Monde. On pense tout de suite à celles de Vox Populi et du Lion Bleu qui font présentement fureur. Mais il ne faudrait pas oublier cette désormais classique du Dieu du Ciel! nommée Herbe à Détourne. Et comme il nous reste par magie une bouteille d’avril 2016 et une autre de décembre 2016, on a pensé y aller d’une petite dégustation comparative!
Première constatation, on a affaire à deux couleurs bien distinctes. La « vieille » est dorée et trouble alors que la « jeune » est plus cuivrée et transparente. Est-ce 100% le même malt? Il faudrait demander aux brasseurs. Sinon, il y a aussi le principe du « fond de la cuve » qui peut jouer ainsi que ce fameux vieillissement peu documenté. À suivre…
Au nez, c’est un peu plus floral du côté de la version plus fraîche, mais on reconnaît facilement qu’il s’agit de la même bière. En bouche, il y a certaines différences plus évidentes. La finale de la « jeune » est nettement plus longue, le houblon demeure en bouche après le caramel fruité. De son côté, la « vieille » laisse l’alcool (10,2%) prendre un peu plus de place tout au long du processus. Rien de dramatique, mais on le remarque, particulièrement lors des premières gorgées. En gros, même si l’amertume initiale et l’aspect résineux sont très semblables dans les deux versions, tout comme le fruité épicé de la levure et l’herbeux du houblon, on sent que la dernière cuvée est mieux équilibrée. Il est bel et bien écrit derrière la bouteille de ne pas faire vieillir cette bière, alors on ne peut être complètement surpris par le résultat, mais force est d’admettre que l’Herbe à Détourne d’avril 2016 est encore vraiment très bonne malgré tout!
La cote philozique: A pour la version décembre 2016, B+ pour la version avril 2016!
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