Combien de fois avons-nous entendu de bonnes choses à propos de cette brasserie? Souvent. D’ailleurs, elle a été sacrée meilleure brasserie canadienne à plus d’une reprise, ce qui n’est pas rien. Quand un géant comme A-B InBev s’intéresse à toi au point où il t’achète à gros prix en plus d’investir dix autres millions pour améliorer tes installations, tu dois être plutôt bon à ses yeux. Comme consommateur, une transaction de ce genre fait toujours peur: le produit restera-t-il le même au final?
Malheureusement pour les lecteurs, personne à Houblon Philozique n’avait goûté à un des nombreux produits de la brasserie ontarienne avant l’achat médiatisé. On ne pourra donc que juger la bière pour ce qu’elle est… maintenant!
Aujourd’hui, c’est la Tankhouse Ale qui se trouve entre nos mains. Arrivée depuis peu en épicerie au Québec, on peut la retrouver en bouteille ou, comme c’est le cas ici, en canette de 473 ml.
Dès que le liquide est versé dans un verre, une belle mousse prend naissance. Elle ne disparaîtra jamais complètement d’ailleurs! Des arômes de céréales grillées et de caramel sont immédiatement perceptibles. Cette « pale ale » est assez cuivrée et malgré le houblon en abondance décrit sur la canette, on ne peut pas dire que c’est le truc qui nous assomme au nez. Ni en bouche d’ailleurs. En fait, il y a du houblon et l’amertume timidement prolongée en finale en témoigne, mais on s’attend à autre chose quand c’est ainsi présenté.
Un coup les attentes mises de côté, on réalise qu’on a affaire à un produit bien fait, équilibré, sans défaut majeur. Ceci étant dit, ça ne révolutionne pas le genre et on doute que ça marche fort au Québec, là où des produits plus audacieux et savoureux font loi. Un genre de croisé entre une pale ale et une bitter au seigle on dirait, est-ce assez réussi pour attirer une large clientèle chez Labatt? On verra…
Mill Street Tankhouse Ale – Mill St. Brewery (A-B Inbev) : 5,75/10
philozique.com 