Tu te souviens de 1985? Si la réponse est non, tu es trop jeune… ou tu abusais trop de substances illicites! Retour sur cette époque glorieuse du Hard Rock et du Heavy avec cet album sorti de la boîte à souvenirs.
Iron Maiden et Judas Priest remplissent les stades, Metallica commence à se faire un nom, Dio est en feu, AC/DC maintient le rythme, Kiss boude son maquillage et le Hair Metal se porte bien. Quelques groupes naissent et se font signer par des « major labels ». Plusieurs flops à souligner, mais quelques perles ici et là. Parmi celles-ci, il y a cette galette de Keel qui s’est ancrée solidement dans le cerveau et dans l’âme de cet ado marginal typique de cette décennie.
Photo et infos de la pochette (vintage vinyle!)
Maintenant que j’ai l’âge légal pour boire de l’alcool, pas question d’aller me cacher avec Pousty dans un parc ou dans un sous-sol pour « caler une King Can » en écoutant ce merveilleux disque. Plutôt, gâtons-nous avec une bière de caractère et de liberté américaine, cette superbe Brew Free or Die IPA de la 21st Amendment Brewery. Un liquide trouble et orangé qui t’attaque les narines avant de prendre d’assaut tes papilles et ton gosier. De l’agrume musclé plein la gueule, un houblon un peu gras qui enveloppe le tout et te le balance au fond de la gorge. Tu en reprends encore et encore jusqu’à ce que la canette se torde de douleur tellement tu la serres pour avoir une goutte supplémentaire. Tu maudis la société de ne pas en avoir acheté quelques caisses quand tu réalises que c’est ta dernière. Une IPA bien équilibrée avec cette amertume juste parfaite pour headbanger (sans ton « mullet ») au rythme de Keel que je te dis…
8,5/10 pour cette bière qui te pousse à t’affirmer!
Parlant d’affirmation, c’était le leitmotiv de Keel sur cet album. The Right to Rock ouvre la marche avec son refrain revendicateur et sa pesanteur rythmique. Quand tu es ado, tu as le goût de tout casser ce qui ose se dresser sur ta route quand tu entends un tel hymne. C’est le I Wanna Rock de Twisted Sister version Keel. Laissez-moi vivre, laissez-moi faire ce que je veux, laissez-moi plonger! Ensuite, on s’active sur Back to the City qui accélère le tempo avant cette reprise des Stones, Let’s spend the night together, qui augmente soudainement la testostérone du jeune imberbe. Easier said than done et So many girls, so little time nagent dans les clichés ultra populaires de cette époque pour conclure la face A. On tourne notre « 33 tours » et on recommence à frapper tout ce qui bouge avec Electric Love et Speed Demon. Get Down nous rappelle qu’il y a souvent de ces pièces oubliables qui ne sont pas mauvaises en soit mais qui ne suscitent pas les passions non plus. Le tout se conclut avec l’amusante You’re the victim (I’m the crime) qui transforme instantanément tous les petits garçons en hommes virils…
Même si aujourd’hui l’album fait plus sourire que donner le goût de partir en guerre contre la société, il procure encore de belles émotions à chaque écoute. 8/10 le poing bien brandi!