Le 27 août approche à grands pas. Cette date est celle que Doug Ford a ciblé pour permettre aux brasseries d’offrir de la bière à un dollar sur les tablettes ontariennes. Des incitatifs ont même été mis en place pour les encourager à le faire. Pour ceux qui n’avaient pas suivi le dossier, sachez que Ford en avait fait la promesse lors de sa campagne électorale. On voit que la politique populaire a de bien drôles de valeurs…
Comme vous pouvez l’imaginer, la qualité ne sera pas au rendez-vous et une fois de plus les petites microbrasseries sérieuses seront désavantagées par une telle mesure. À titre d’exemple, la bière « la plus cheap » de la Cassel Brewery coûte un peu plus de deux dollars à produire selon Benjamin Bercier, copropriétaire de la brasserie. Ça manque de sérieux mais le (pas tant) rusé politicien pourra s’en servir pour affirmer qu’il a tenu une fois de plus sa promesse, si farfelue et inutile soit-elle. D’ailleurs, à part encourager la production d’un produit de piètre qualité et une consommation accrue pour une certaine clientèle, que peut apporter concrètement cette réalisation?
La plupart des microbrasseries ontariennes n’ont pas tardé à se manifester en affirmant haut et fort qu’elles ne participeraient pas à ce délire de mauvais goût. Parmi celles-ci, certaines ont réussi à passer un message fort par la même occasion:
Même François Legault n’irait pas jusque là… pensons-nous!
(photo: Lars Hagberg/Canadian Press)