Voici des mots qui me viennent en tête pour qualifier cette 10e offrande de la formation floridienne: Brutalité, mélodie, précision, rage, technique et Métal progressif… Encore une fois, la troupe de Matt Heafy nous balance au visage une oeuvre d’une très grande qualité. Même si les deux précédents albums ont énormément tourné dans ma voiture, j’ose sans gêne affirmer que ce nouvel album est le meilleur du groupe depuis Shogun et peut-être même leur oeuvre la plus marquante.
In the Court of the Dragon est un mur de son qui martèle l’auditeur durant plus de 52 minutes. Pas de mauvaises pièces, que du bon bruit! Au niveau des paroles, le groupe a décidé de créer son propre univers mythologique, ce qui semble en apparence un choix bizarre. Ceci dit, les histoires fonctionnent bien avec la musique. Les amateurs de musique lourde connaissent le talent de Matt Heafy et de Corey Beaulieu à la guitare et ce talent explose tout au long du disque. Ceci dit, la superstar de l’album est sans contredit le batteur Alex Bent. Au sein du groupe depuis maintenant presque 5 ans et faisant une 3e apparition en studio au sein de Trivium, Bent fait preuve d’une grand agilité en multipliant les changements de tempos, en utilisant avec une précision chirurgicale ses deux grosses caisses comme des mitrailleuses et en y allant de spectaculaires roulements de tambours sur presque tous les morceaux. On peut dire sans se tromper que Bent est l’homme dont Trivium avait besoin pour se propulser vers le sommet du Métal. À la basse, Paolo Gregoletto fait aussi un travail impeccable. La production de Josh Wilbur est cristalline, encore une fois. La chanson titre, de même que Feast of Fire, Like a Sword over Damocles, No Way Back Just Through et The Phalanx sont les pièces qui m’ont le plus marqué. Notez en terminant l’apport de Ihsahn, ancien leader de la formation Death Metal Emperor, qui signe avec brio les orchestrations classiques qui viennent à gauche et à droite embellir encore plus l’album.
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