Quand mon frère Roos m’a approché pour cette chronique, j’ai longtemps hésité. Pourtant, je ne suis pas du genre à cacher grand-chose, surtout dans une partouze bien décadente où pénis, fesses et vagins s’excitent en un tour de main comme Plume le chante si bien dans La Fête du Mort. Non, mon plaisir coupable n’est pas Plume même si je le cite, mais bel et bien Culture Club.

Oh que j’imagine le lectorat habituel grimacer en voyant cette pochette et en lisant mes propos! Tant mieux!!! Ça me fait tellement plaisir faire réagir les gens, surtout ceux remplis de préjugés. Avant de poursuivre, je vous invite à écouter ce merveilleux hit nommé Karma Chameleon.
L’ami Philozique risque de capoter un peu lorsqu’il verra cette chronique, c’est très drôle. Merci Roos, ça me fait du bien. J’en reviens à cet album de 1983, Colour By Numbers. J’étais jeune quand c’est sorti. J’avais acheté la cassette chez Sam ou au Dutchy’s pis je l’écoutais non-stop avec mon walkman jaune comme l’humour de mon père un soir de brosse, c’est-à-dire tout le temps. Bon, je devrais pas rire de lui pour ça parce que je bois autant et aussi souvent que lui, mais au moins je deviens pas violent quand je consomme. D’ailleurs, dans le temps, je m’assurais que le bonhomme ne trouve pas ma cassette, surtout pas le boîtier, de peur qu’il la fasse disparaître à tout jamais. Il m’aurait sûrement traité de pédale en devenir ou un truc du genre le connaissant…
Au final, même si j’écoute encore cet album régulièrement (et le précédent, Kissing To Be Clever, avec ses hits Do You Really Want To Hurt Me et I’ll Tumble 4 Ya), j’avoue que ça ne vieillit pas super bien. La voix de Boy George tient la route, mais le son de l’ensemble est vraiment figé dans le temps; on le sait qu’on est au début des années ’80! Pis en passant, n’allez pas penser que j’avais un crush sur Boy George, vous seriez dans le champ. En fait, j’ai toujours eu un petit faible pour le bassiste Mikey Craig mais je ne m’assumais pas encore dans ce temps-là. Ça aura pris son sosie un soir de brosse à L’Esco pour enfin sortir de mon carcan. Sur ce, bonne écoute!