Ça y est, 2019 est derrière nous et l’étrange nombre 2020 est enfin arrivé. Ça excite toujours des gens les nombres ronds. Pas moi. En tout cas, il ne peut pas y avoir un 20 du 20 2020, c’est déjà ça! Vous avez sûrement lu plein de rétrospectives ces dernières semaines, de l’année et de la dernière décennie. Ça vaut ce que ça vaut, n’est-ce pas? Comme je ne suis ni plus important ni plus intelligent que ceux qui ont fait cet exercice, voire ces exercices, je vous propose autre chose. Je jase un peu des derniers mois tout en regardant les prochains d’un oeil curieux. Ça vous tente? Lisez la suite!
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J’ai aimé bien des trucs cette année mais plusieurs affaires m’ont inquiété. La scène musicale a beau proposer encore plein de nouveautés intéressantes, j’ai l’impression qu’il est de plus en plus difficile de faire quelques sous avec son art. De plus en plus difficile de ne pas en perdre devrais-je peut-être même affirmer. À moins d’être un big évidemment. C’est correct que les fastes années soient chose du passé, par contre une telle débarque n’a pas d’allure. Plein de facteurs expliquent le phénomène: le streaming, le téléchargement illégal, les stations de radio aseptisées, la disparition des petites salles de spectacle, l’économie, le désengagement des gouvernements, etc. Plus que jamais il faut encourager nos artistes en achetant leur musique, des billets de concert et de la merch dans les limites de nos budgets et de nos besoins. Je ne veux pas passer pour un moralisateur alors je calme mon envolée et vous en faites ce que vous voulez, deal?
Comme bien des gens autour de moi, j’ai adoré les nouveaux albums de Tool, Bombus, Rammstein, Baroness et Sandveiss. Même si Slipknot, Killswitch Engage et Lacuna Coil ont proposé de belles galettes, ils n’ont pas réussi à me séduire suffisamment pour jouer régulièrement dans mon jukebox virtuel. Des découvertes, il y en a eu. JOHN (timestwo), Versus You, Call of the Void, USA Nails, Mal aux Yeux, Saint Karloff, Wet Teeth, Ceci Dit, Astronoid, The Jins et, bien sûr, Immatures. J’ai écouté pas mal plus que prévu Les Cowboys Fringants, Vokonis et Jean Leloup et je sais que certains albums ont été négligés par manque de temps (je pense tout de suite au majestueux A Dawn to Fear de Cult of Luna entre autres). Ça sert aussi à ça les premiers mois d’une nouvelle année…
De gros noms sortiront des galettes cette année, d’autres les imiteront peut-être, en voici quelques exemples: Ozzy, Red Hot Chili Peppers, Pearl Jam, Armored Saint, Exodus, Deftones, Gojira, Body Count, Mastodon, NIN et STP. Il y aussi le troisième Rouge Pompier qu’on attend impatiemment (il risque d’être solide d’après mes sources). Puis Guerilla Poubelle, puis plein d’autres d’ici et d’ailleurs dans le monde francophone. Chose certaine, je compte sur vous pour contribuer à la santé de cette scène, ok?
Je vous laisse avec cette reprise de Rush interprétée par Oktoplut (RIP Neil Peart) et ce premier EP de l’an qui me fait de l’oeil; bonne année 2020 chers lecteurs!
Tellement de pensées dans la tête
Quand je regarde au loin
Incertitudes et évidences
Se heurtent en chemin
Plus on croit aux évidences
Plus grand est l’inconnu
Non croyant à l’incrédule
Et nous ne sommes pas seuls
Rythmes mystiques capturent ma peur
Elle s’envole dans le bruit
S’échappent du jour les mystères de la nuit
Rythmes mystiques sous l’étoile du nord
Ou le ciel d’Afrique
Primitifs comme le battement de cœur du monde
On voit tous par la fenêtre
Quelques fois ce qu’y a dehors
Est-ce mon imagination
Qui nous corde ensemble?
Toute chose inexpliquée
Est rêvée et invisible
Nous cessons de ne pas croire
En attendant le bruit
Rythmes mystiques capturent ma peur
Elle s’envole dans la nuit
La nature tourne dans un tourbillon d’oubli
Rythmes mystiques sous l’étoile du nord
Constellation des villes
Je sens le battement sans savoir qu’il m’a
Rythmes mystiques capturent ma peur
Elle s’envole dans la nuit
La nature tourne dans un tourbillon d’oubli
Rythmes mystiques sous l’étoile du nord
Constellation des villes
Nous sentons le choc des rythmes agités
Wood And Nails – Triste