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Album culte: I Napoleon – I, Napoleon (1991)

1991, des missiles rock fusent de toutes parts. Metallica sort son Black Album, Pearl Jam largue son Ten, Nirvana envahit les palmarès avec son Nevermind, sans oublier d’autres gros noms comme Soundgarden, Red Hot Chili Peppers et Ozzy qui ne donnent pas leur place avec des albums marquants. Parmi les nombreuses sorties, un cd plutôt discret suscite mon intérêt. Deux chansons jouent occasionnellement à la radio, soit l’entraînante Perfect absolution et l’étrange reprise de Luba, Everytime I see your picture. Il s’agit du premier (et dernier) album de I, Napoleon, simplement intitulé I, Napoleon.

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Difficile de décrire le genre de musique sur cette galette. On passe d’un mélange glam/alternatif (Perfect absolution) à du rock plutôt hard (Go to pieces) avec des notes de piano ici et là. Puis on a droit à une pièce plus classique avec Don’t want to sleep alone avant de passer à la superbe Come back soon qui a des airs Metal malgré sa mélodie inquiétante. La reprise de Luba surprend autant par son choix que par son originalité. Love/Hate ramène l’auditeur sur le sentier de la guerre avec un long jet de vomi contre à peu près tout. Whipped silly, Feels like suicide, I am the idiot et Sweet cyanide nous plongent dans un délire rythmique et bipolaire où l’on se pose de sérieuses questions sur l’état mental du chanteur, Steve Napoleon. Une chance que que certains passages sont plus enjoués musicalement parlant car on risquerait de sombrer dans la dépression avec lui. Concerto in D minor donne des frissons dans le dos et sert d’intro au dernier titre, le succulent My backyard qui n’est pas plus joyeux. On ne sait pas si Napoleon parle d’une autre personne ou de sa deuxième personnalité.

En gros, cet album est un peu une grande pièce de théâtre qui se joue en 12 morceaux. Il n’y a pas une histoire qui se lit du début à la fin, mais l’univers tordu et aliénant du leader du band est en tout temps présent. Steve Napoleon a tout écrit seul (sauf la reprise et quelques paroles de My backyard) et c’est sa folie qu’il exprime au travers sa musique et ses mots. Doit-on être un peu fou pour apprécier une telle oeuvre? Peut-être…

I, Napoleon – I, Napoleon (Geffen) 8,5/10

P-S: Prière de ne rien consommer à l’écoute de cet opus!

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