Le débat futile de l’heure dans certaines spères métalliques: la nouvelle parution de Soilwork est-elle un EP ou un LP? Appelez ça comme vous le désirez, mais A Whisp of the Atlantic propose 37 minutes divisées en cinq pièces, dont l’imposante chanson-titre qui en dure plus de seize à elle seule.
Aussi bien vous l’avouer tout de suite, ce groupe suédois n’a jamais réussi à trouver sa place dans le coeur d’un des membres de l’équipe malgré son imposante discographie et ses nombreuses tournées avec de grosses pointures de Century Media/Nuclear Blast au fil des ans. Pourquoi donc? Aucune idée. À part le fait évidemment qu’il y ait plusieurs bons bands et pas assez de temps pour tous les écouter sérieusement. Peut-être qu’il nous fallait ce faux débat pour attirer notre attention?
Sincèrement, il ne manque pas de bons éléments ici: du talent, de la créativité, un mélange de styles, des voix contrastantes, une solide production… Chose certaine, on ne nage pas en eaux faciles. Plonger dans l’univers prog-jazz sans renier sa base de métal extrême, ça ne peut plaire à la masse. Björn Strid, Sylvain Coudret et David Andersson tirent dans toutes les directions et ça fonctionne très bien sur cette galette. On a souvent l’impression d’entendre une fusion de Meshuggah, d’Enslaved, de Devin Townsend et de Pink Floyd, ce qui est très plaisant. C’est tellement impressionnant qu’on se demande si on n’a pas raté quelque chose ces 25 dernières années. Il y a du rattrapage au menu…
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