Qui aurait cru que la formation australienne formée en 1973 aurait pondu un dix-septième album en 2020? Surtout après les dernières mésaventures du band… De revoir Angus et Stevie Young, Brian Johnson, Cliff Williams et l’instable Phil Rudd ensemble pour un autre tour de piste est un exploit en tant que tel.
L’album, lui, n’est pas un moment fort du groupe pour être honnête avec vous. C’est loin d’être mauvais, rassurez-vous tout de suite, mais ça sent énormément le réchauffé et ce n’est pas meilleur que les plus récentes galettes du band (Rock or Bust, Black Ice et cie). C’est toujours un peu ça, AC/DC, non? En effet, mais depuis The Razors Edge, les Australiens ne frappent plus de home runs. Ils ne se font pas retirer au bâton non plus, toutefois ça manque de souffle et les triples deviennent des doubles, les doubles se transforment en simples et parfois il y a des retraits à l’avant-champ parce que les gars n’ont pas augmenté la cadence. On s’entend, AC/DC pourrait encore remplir des stades, montrer aux jeunes de quel bois ses membres se chauffent, allumer un party dans la place… par contre ce ne sont pas les nouvelles pièces qui susciteront le plus grand intérêt. Shot in the Dark et Realize s’intégreront bien à leur playlist remplie de hits, mais ça s’arrêtera là, on gage?
Au final, malgré tout, c’est un album qui trouvera sa place dans le coeur des fans et des gens normaux écoeurés par la grisaille du temps. Through the Mists of Time est vraiment agréable et Money Shot en fera sourire plus d’un. La machine est bien huilée, les gars sont des pros et la réalisation est sur la coche; tous les éléments majeurs y sont pour vendre des milliers de copies et pour dépasser les millions d’écoutes sur les plateformes numériques. À vous de décider si vous participez à la probable dernière danse du groupe.
philozique.com 