On me soumet plein de trucs depuis le début de l’année, choisir parmi tout ça devient franchement difficile. 2020 part vraiment fort, mettons. Alors, sans plus tarder, voici mes deux suggestions du moment!
Je débute avec ce Live 404 du groupe Melvyn, enregistré au Château 404 qui vient justement de goûter à la médecine de certains décideurs. C’est quoi ce bordel de merde? On vit ces fermetures régulièrement à Montréal, faut croire que l’appât du gain règne partout… (Je profite de cette tribune pour vous inviter à signer la pétition à ce propos juste ici!) J’en reviens à ces six morceaux livrés par la formation messine, découverte par ce sympathique label DIY nommé Gargouille Asso. Depuis ma première écoute, je cherche les bons mots pour décrire ce que j’entends. Les étiquettes EMO et PUNK apparaissent évidemment, mais c’est aussi autre chose. On sent l’urgence, la vulnérabilité, une sensibilité différente, une dérape contrôlée. Un peu comme si The Velvet Underground s’était payé un voyage dans le futur et était atterri à Gainesville (FL). Ça saisit l’âme et l’envie de se laisser aller s’empare de tout notre corps. Pas eu le choix, je suis allé écouter tout leur stock par la suite…
Ma deuxième proposition, de Montréal celle-là, est plus lourde et moins viscérale. Du stoner qui ferait rougir Bébé Papillon avec ses 400 livres de dynamite servi à la sauce Kurse. Ce premier épisode de la saga Prophecies, savamment intitulé Prophecies, Episode I : The Awakening, se divise trois longues pièces qui nous offrent un périple en terrain hostile. Ça ne sent pas la joie dans cet univers sombre et mystérieux. À chaque écoute, je me retrouve en mode survie dans un désert inconnu perdu au loin dans une galaxie pas près de chez nous. Vingt-cinq minutes intenses à me demander d’où viendra l’ennemi, à peine rassuré lorsque le lead guitar me permet de respirer un brin; pourtant je suis prêt à replonger quand l’album se termine. Du très bel art, une solide coche de plus que Tales of the Wizard que j’avais bien aimé en 2017.