Dernière chronique avant mon palmarès 2019, voici mes trois propositions du moment qui, je l’espère, sauront vous plaire.
Le temps froid et le Black Friday ont sûrement influencé mes humeurs, comme en témoignent mes écoutes répétitives de l’album Deus Nihil, troisième offrande du groupe américain Witchden.
Le Minnesota est-il situé en Scandinavie? On pourrait bien le croire en écoutant les morceaux black metal qui s’enchaînent très bien les uns aux autres. La sonorité plus crue et le rythme général plus lent nous amène par contre dans des eaux un peu plus chaleureuses. Si le début du genre vous a séduit dans les années ’80, vous risquez de subir un coup de foudre ici. Les gars ont écouté leurs classiques et ça se ressent. Difficile de ne pas penser à Celtic Frost ou Immortal par exemple, mais beaucoup plus dans l’esprit que dans l’imitation. Il y a cette touche un peu grasse, voire sludge, qui ajoute une dimension particulière à l’oeuvre, ce qui la démarque du style à mes oreilles. Cette richesse additionnelle a réussi à m’accrocher, chose plutôt rare dans l’univers du black metal en général. Une bien belle surprise!
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Là, je ne sais pas trop par quel bout commencer. On m’a soumis un album de JOHN (timestwo) et j’ai pris mon temps avant de l’écouter. Le nom ne me disait rien et la pochette ne m’attirait pas plus qu’il ne le faut. Un jour, je me suis déniaisé et dès que la première chanson de Out Here On The Fringes s’est fait entendre, je me suis demandé ce qui se passait dans mon auto. Holy smoke, ça déménage en sale et c’est follement entraînant cette affaire-là! En arrivant à la maison, je me suis mis en mode recherche et j’ai découvert que ce groupe à deux (deux John d’où le nom) était né à London (UK) en 2013 et qu’il devait boire de la bien drôle d’eau pour être survolté de la sorte. J’ai tout de suite acheté l’album précédent et me voilà tout mêlé car j’ai à proprement dire découvert les deux disques en même temps. Deux bombes un peu débiles, dans le même moule, disjonctées et hyperactives. Je te jase de la plus récente, ça vaut pour l’autre. Un mélange de rock échevelé, de punk et de garage. Un genre de Death From Above concentré sur les rythmes et l’électrique. De la dope à l’état pur dirait Rio Spekto; coup de circuit sur toute la ligne j’ajouterais! Pis si le vieux Fucked Up vous excitait, vous ne vous tromperez pas avec les JOHN…
Une version live d’une « vieille toune » en prime!
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Troisième proposition de la chronique, dernière de l’année 2019, un merveilleux EP en provenance de Québec nommé Turbo Thunder Pussy. La formation Vibrant Heels nous présente une large étendue de son talent créatif en cinq pièces. En effet, les quatre gars ont décidé d’explorer plusieurs genres plutôt que de se contenter d’une simple ligne directrice. On s’entend, on nage toujours dans le rock alternatif bien appuyé par des rythmiques funky et acérées, mais c’est assez diversifié merci. En écoutant les quatre premiers morceaux, on peut reconnaître des influences ici et là des Red Hot Chili Peppers, Deftones et Primus de ce monde, mais c’est le dernier titre qui me plaît le plus. Orbital Bombardment est un hymne lourd et malsain, en plein dans la palette de Faith No More qui est un de mes groupes favoris. La voix contribue musicalement à l’ensemble, tant dans les passages planants que lors des moments plus intenses. Une très belle conclusion pour ce EP; l’ami Dubby peut également vous le confirmer!