Mars nous a gâtés cette année, beaucoup de bon stock musical dans les bacs. Dans le lot, un album a attiré notre attention. Un étrange mélange de curiosité et de crainte nous habitait. Quand des groupes majeurs proposent une nouvelle oeuvre avec des changements importants au sein de leur formation, ça cause toujours une petite commotion. Certains ne voudront même pas donner une chance à ces moutures, d’autres achèteront les yeux fermés.
De nos jours, avec le marketing et la technologie, on sait déjà à quoi s’attendre avant la parution d’un album. Un, deux ou trois extraits ont été présentés sur moult plateformes et même des versions live peuvent circuler ici et là. En toute honnêteté, dans le cas du groupe qui nous intéresse aujourd’hui, nous savions qu’il n’y aurait point de catastrophe, le pire scénario potentiel étant un album correct.
Stone Temple Pilots a enfin sorti son septième album le 16 mars dernier, éponyme tout comme celui de 2010. Au micro, l’étonnant Jeff Gutt nous chante ses textes un peu beaucoup à la manière de feu Weiland, ce qui a pour effet de ne pas trop choquer nos oreilles, tout comme le son des frères DeLeo qui est toujours aussi reconnaissable.
A-t-on affaire ici à un nouveau classique en devenir? Non. Personne ne placera cet album dans son top 3 de STP. Par contre, ce récent effort n’a pas à rougir de honte, il se compare même avantageusement à ses deux prédécesseurs (Shangri-La Dee Da, Stone Temple Pilots). Des pièces comme Middle of Nowhere et Meadow seront assurément parmi les préférées des fans. La lourdeur des titres Six Eight et Roll Me Under ne peut laisser indifférent alors que la douceur de Thought She’d Be Mine et The Art of Letting Go en émouvra plus d’un. Cet album aurait pu arriver après l’audacieux Tiny Music… et le public en aurait été ravi. La production respecte l’esprit rock des années ’90 tout en sonnant actuel. Une belle surprise pour les fans de STP, un album probablement trop étrange et diversifié pour les autres…
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