Une critique de MA Rush
Pour ce 9e album studio, Dave Grohl et ses 5 acolytes des Foo Fighters ont décidé d’y aller pour le mur de son, les ambiances et les influences. En s’offrant les services du producteur pop Greg Kurstin (Adele), Grohl savait exactement où il voulait aller avec cet opus et le résultat est plus que satisfaisant. Ceci dit, l’amateur qui s’attend à album lourd et abrasif pourrait être déçu. Cette galette lancée le 15 septembre trempe plutôt dans des sonorités de guitares « Rock Classique » avec en prime quelques enrobages de cordes de Kurstin et les claviers de Rami Jaffee.
Dès la première pièce, T-Shirt, on se retrouve en territoire atmosphérique avec une sonorité à la Queen. Le 2e morceau, Run, est possiblement le plus « Métal » de l’album et Grohl se permet même quelques petits cris grinçants… Make It Right suit ensuite avec son gros riff bien gras et juteux nous rappelant les années 70 et Zeppelin. Quelques pièces plus lentes sont fort agréables à l’oreille et très bien orchestrées, telles que The Sky is a Neighborhood, The Line et Arrows.
Sur La Dee Da, morceau très distortionné, Grohl envoie quelques jabs bien sentis à Donald Trump et on le salue pour ça! L’ancien batteur de Nirvana est aussi un fan des Beatles et cela transparait beaucoup sur Happy Ever After et sur Sunday Rain, Sir Paul McCartney jouant même de la batterie sur cette pièce pendant que Taylor Hawkins, le batteur des FF, se laisse aller au chant. L’album se termine avec la pièce titre de l’album qui rappelle beaucoup Pink Floyd.
En entrevue, Grohl disait récemment qu’il visait un album à la frontière entre Sgt. Peppers des Beatles et Motörhead. On pourrait dire qu’il y est presque arrivé. Concrete and Gold n’est pas un album révolutionnaire ni le meilleur des FF mais il s’agit d’une œuvre de qualité très divertissante qui tournera fort probablement beaucoup à la rédaction de Philozique.com.
Foo Fighters – Concrete and Gold (RCA, Roswell Records): 7.5 sur 10
Run
The Sky is a Neigborhood