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TAU CROSS – Pillar of Fire

Depuis le temps qu’on attendait la suite de Tau Cross sorti en mai 2015. Attente provoquée par le band lui-même évidemment. Rappelons qu’au départ du projet, nous ne savions même pas si le « supergroupe » se retrouverait un jour sur scène; alors espérer une seconde offrande n’était presque pas permis!

Pillar of Time est-il aussi pertinent que son prédécesseur? La réponse est oui. Du gros stock une fois de plus. Cependant, l’oeuvre est un peu plus touffue et demande plusieurs écoutes avant d’être totalement apprivoisée. Ne nous leurrons pas, Tau Cross ne bâtit pas sa musique sur des structures complexes et ne mise pas sur la virtuosité de ses membres, mais cette formation crée une ambiance assez unique avec ses rythmes, le son de ses guitares, la lourdeur de sa basse et de sa batterie, la voix particulière de Miller et les thématiques flirtant de près ou de loin avec le sci-fi-post-apocalyptique.

Un mélange de punk et de metal savamment dosé par des vétérans des deux scènes. Du crust bien moderne qui peut effectivement ressembler à un hybride de Motörhead et de Killing Joke comme plusieurs le scandent, surtout à cause de Miller bien entendu, le pivot du band. Cette galette est une belle continuité de Tau Cross, mais on voit qu’elle est plus ambitieuse. Elle va plus loin dans les chemins déjà explorés et elle cherche à visiter de nouveaux sentiers. Ceux qui aiment leur crust plus métallique vont adorer; les amateurs de punk et de hardcore verront peut-être cette progression d’un oeil plus inquiet pour la suite des choses. Peu importe, cette rondelle possède tous les éléments pour plaire à tous ces clans et il faut en profiter pleinement pendant que ça passe!

Parmi les moments forts, il y a ce splendide Raising Golem qui ouvre le bal. They came from the earth, whilst eyes were turned to the skies for sign. And out of the lake, dredged up by our darkness, cold, malevolent, alive. A man appeared in the town, he painted sigils on gateways and the kirk. Kept a watch on the wall, the light retreated before the fast approaching storm. Take the blood, the clay and hide from the awful light of day. I call on the devastating name, giving their life, raising golem… Ça y est, le ton est donné!

Dans la même voie, il faut ajouter les On the Water, Deep State, Killing the King  et Rfid, des morceaux dangereusement entraînants. Déjà hâte de voir une foule survoltée quand les gars la joueront…

Côté pesanteur, difficile de ne pas apprécier Bread and Circuses, A White Horse et Seven Wheels. Du lourd amplifié par la touche magique de l’ami Away. Et des mots qui percutent le cerveau comme ceux-ci: All that they want, all that they need, all they desire, the world is a stage. Watch as they die for your applause, feed them…bread and circuses.

Le Tau Cross folk-expérimental est de retour en force avec les titres Pillar of Fire, What is a Man et The Big House (en ouverture). Certains pourraient reprocher à ceux-ci de briser le rythme de l’ensemble, ce qui est un peu le cas effectivement, mais il s’agit d’une signature du band bien assumée qui bonifient plutôt l’oeuvre à nos oreilles.

Si comme nous vous appréciez énormément ce groupe, nous vous conseillons fortement l’édition avec les trois « bonus tracks ». À défaut d’être aussi percutantes que les onze officielles, elles sauront vous charmer assez rapidement. Un bel ajout qui ne gâche pas la sauce!

Au final, un deuxième album majeur pour Tau Cross qui se taillera assurément une place de choix dans notre rétrospective annuelle. On se croise les doigts pour une seconde visite en sol montréalais. Allez Away, convaincs tes amis, on compte sur toi!

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