Cher lecteur, aujourd’hui tu n’as pas le choix. Tu appuies immédiatement sur le triangle ci-bas et tu laisses cette voix t’envoûter, puis cette musique t’habiter.
Et si je te dis que cette chanteuse est une Camerounaise qui vit depuis son adolescence à New York, ça t’en bouche un coin? En effet, son nom est Laetitia Tamko, et l’artiste qui a tout appris par elle-même compose pratiquement tout ce que l’on retrouve sur la galette Infinite Worlds du groupe Vagabon.
Après plusieurs écoutes, il y a toujours ce petit oumf comme lors d’une première rencontre. Laetitia ne se la joue pas compliqué, bien au contraire! Tout est simple et plutôt épuré. Sa voix et les instruments vont là où les sentiments les appellent. Cette voix, sorte d’hybride entre Tracy Chapman et Dolores O’Riordan (The Cranberries), apaise et interpelle. Plus chaude que puissante, harmonieuse malgré le grain rebelle. On en redemande. Puis cette musique qui part dans toutes les directions. Une batterie garage, une guitare grunge, une attitude punk (bonjour Juliana Hatfield et Sonic Youth), une mélancolie à la Simon and Garfunkel, de l’expérimental… tout ça en un peu plus de 28 minutes!
Le calme…
…avant la tempête!
Un album parfait? Non, mais c’est ce qui fait son charme. Trop court et un brin ralenti par l’étrange interlude Mal À L’Aise, toutefois ce superbe Infinite Worlds se veut une invitation à suivre de près Vagabon et sa très talentueuse leader, Laetitia Tamko.
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I feel so small, my feet can barely touch the floor on the bus where everybody is tall.
I’ll surrender myself
To the demons that carry them
I’m sorry I lost your cat, It’ s just that I was so mad.
Run and tell everybody that Lætitia is a small fish.
you’ re a shark that hates everything.
you’ re a shark that eats every fish.
La cote philozique: B+