Amour perdu, vraiment?

I Listen to the radio

My heart is frozen and

My hands are shaking and

I’m content with boredom

I’m doing just fine

L’été peut-il enfin arriver à Montréal? Tout le monde est prêt après ce printemps hivernal qui traîne inutilement. Heureusement que certains bands font fi de la température pour nous réconforter avec leur musique chaleureuse et emplie d’enthousiasme. Parmi ceux-ci, ce quatuor local nommé Lost Love, véritable machine à riffs et refrains accrocheurs. Du rock party aux accents punk, ça met du soleil dans une journée. Une petite touche underground pour salir suffisamment le tout, le crotté marginal en nous ne peut qu’en sourire en tapant du pied. De la joie et de l’entrain en notes malgré le réalisme de certaines paroles. Un mélange improbable de Nothington, Donots, Rocket From The Crypt, Ramones et Caféïne (Pornstar era) si doux à l’oreille…

L’album Comfortable Scars témoigne de cette fougue contagieuse exprimée en spectacle. À défaut de réinventer le genre, des pièces telles Rocky VII, Take Care, Get Better, See You Never et Here’s 15 Cents, Now We’re Even habitent longtemps l’esprit tout en éliminant la mauvaise humeur qui y résidait. D’autres morceaux séduisent par leur simplicité efficace (Run Forever, Run! Scotch N’ Soda) ou leur rythmes plus saccadés (Our Pets’ Heads Are Falling Off, Something Meaningful). Et comment résister à un titre tel You’re My Joe Pesci, I’m Your Marvin, n’est-ce pas?

En gros, une superbe dose de vitamine musicale méritant d’être ingérée sans retenue, le seule risque étant d’avoir un sourire niais accroché au visage! Aucun faux pas, juste du bon et du plaisant…

Lost Love – Comfortable Scars: 7,25/10

P-S: Des photos du lancement? Par ici: L’ESCO

P-S #2: Un récit impliquant ce groupe malgré lui? Juste là: Soirée