L-E-S M-A-R-M-O-T-T-E-S A-P-L-A-T-I-E-S
Détruire, nous voulons détruire
Détruire, nous allons détruire
C’est avec ces sages paroles que Les Marmottes Aplaties ouvrent les hostilités sur cette offrande de 31 minutes intitulée Épisode Sanglant. Une tuerie sympathique teintée d’humour noir et de riffs assassins. Des paroles aussi grinçantes qu’accrocheuses pour accompagner ces airs énergiques et contagieux.
Si l’extrait Bagnole a su se démarquer, principalement à cause du charmant clip qui s’était frayé un chemin sur les ondes télévisuelles, le reste de la galette n’a rien à lui envier. Ce Détruire tribal en intro prépare bien la table aux Je Bave et J’aime ce Procédé, deux pièces rythmées qui traitent chacune à leur façon des orifices corporels. Puis arrive cette désormais classique Bagnole…
L’enragé trio nous envoie ensuite un punk juvénile à l’emporte-pièce, Hawaï, avant de larguer deux perles qui n’ont pris aucun pli depuis 1999, Vanille et Trentaine. D’ailleurs, la finale de Vanille mériterait d’être entendue en boucle par tous les parents du monde entier!
Jaws existe même pas
C’est rien qu’une fiction
Pour faire peur à vos morons
Assis dans le salon
Si Bonjour, je viens du Texas et Tu abuela en tanguita nous rappellent la thématique de la pochette, la lo-fi Bonheur’s song et l’étrange Télé nous propulsent à mi-chemin entre l’absurdité et la réalité. Doit-on se révolter ou être heureux? Avant de trouver la réponse à la question, Boîte à lunch nous assène un solide direct sur le menton pour nous en boucher un coin. L’éclatée Champs de Mars nous réveille doucement pour conclure l’album. Erreur! L’hyperactive Rock nous décharge alors une salve en pleine tronche, question de ne pas oublier à qui on a affaire…
En tout, 14 chapitres hétéroclites forment ce superbe Épisode Sanglant des Marmottes Aplaties. À écouter régulièrement pour ne pas sombrer…