Moins dix-sept Celsius indiquait le thermomètre virtuel lorsque Costa Mundo est apparu à l’écran. Décidément, il faisait plus chaud là-bas. Le fusil sur la camisole de l’une des chanteuses semblait rire de moi, avec mon hoodie et ma couverture molletonnée, crispé dans le divan en attendant le dégel. Pourtant vingt minutes étaient passées depuis mon arrivée…
Je commençais à peine à me mouvoir lorsque ce drôle de truc nommé El Mostro Nostro est venu remplacer Costa Mundo. J’ai compris que c’était le temps de réellement bouger. Danser seul dans son salon est un peu mystérieux, à moins de s’appeler Gia, alors j’ai pris une petite marche vers la cuisine, là où mon frigo m’attendait à porte ouverte. Une Impératrice de quatre ou cinq ans m’a fait de l’oeil, je n’ai pu résister. Elle serait mon accompagnatrice pour le reste de la soirée.
Quelques gorgées plus tard, c’était au tour de Cardiel de montrer son savoir-faire. J’avais tellement hâte de voir ce groupe dans le cadre de La Ligue Rock en 2018. Malheureusement, la bureaucratie avait gâché le party et le groupe n’avait pu se produire tel que prévu. Ce duo ne manque pas d’énergie; Samantha maltraite sa batterie alors que Miguel s’époumone tout en grattant vigoureusement. J’en aurais bien sûr pris davantage mais c’est le concept de la vitrine et je vis donc très bien avec cela. Je n’ai qu’à ressortir mes achats numériques du band pour les réécouter plus tard ce soir.
À mi-chemin de ma 750 ml, le timing était parfait pour accueillir Parazit dans ma 50 pouces. J’avais ma petite idée de l’affaire puisque j’avais regardé le vidéo partagé par Philo cette semaine, mais sérieusement, c’est une grosse coche au-dessus de mes attentes. Ce trio mexicain joue dans les eaux du rock lourd, du prog et du jazz. J’ai parfois l’impression d’entendre un mélange de Primus, de UZEB et de Between the Buried and Me instrumental, tout cela fusionné et calibré parfaitement. À la fois clean et dissonant, c’est troublant. Je commence sérieusement à mal vivre le confinement et, surtout, son foutu couvre-feu, mais ce soir, grâce au Phoque Off, à cette soirée Mexicano Carnal et à mon chum Philo, je passe un sapré beau moment. Lecteur compréhensif, je te remercie d’être si patient avec moi, je te promets de recommencer mes chroniques très prochainement! Je termine ma bouteille et ma soirée mexicaine en te saluant chaleureusement!