Un peu dans la même veine que ma désormais classique chronique À L’Écoute, je vous jase de deux albums qui meublent mon temps d’écoute ces temps-ci. Par contre, petite différence, je me concentre sur un style sans trop m’attarder à la provenance des groupes.
Depuis quelques semaines, j’écoute pas mal de thrash, particulièrement des classiques des années ’80 et ’90. Cependant, je ne suis jamais fermé avec les groupes de la « jeune garde ». Ce printemps, Warbringer et Power Trip nous ont offert de nouvelles parutions, pourquoi s’en priver?
Warbringer est arrivé au milieu de la première décennie des années 2000, on peut donc dire de ce groupe qu’ils sont les jeunes vétérans de la deuxième vague de thrash américain. À un moment donné on avait même l’impression que les gars participaient à toutes les tournées thrash en Amérique, on voyait leur nom sur tellement d’affiches! À défaut d’avoir réellement inventé de quoi, Warbringer a toujours offert de la qualité et de la constance (malgré les multiples changements de personnel) à ses fans. La plus récente galette, Weapons of Tomorrow, va une fois de plus droit au but et me semble même un peu plus brutale au niveau du vocal de John Kevill sur certaines pièces. Si vous ne connaissez pas et appréciez des formations comme Kreator et Exodus, tendez l’oreille à ce Weapons of Tomorrow et vous pourrez être facilement conquis.
De son côté, les jeunes Texans de Power Trip ont décidé de proposer un album live disponible seulement en numérique pour le moment, question de compenser un peu le manque de spectacles en ces temps de Covid-19. Comme plusieurs, j’ai adoré l’album Nightmare Logic de 2017 et la moitié de celui-ci est jouée en live sur cette offrande numérique, idem pour le contenu de l’album précédent, Manifest Decimation, sorti en 2013. En toute honnêteté, je ne suis pas un grand fan des albums live des groupes thrash, ça ne donne que très rarement le réel aperçu de l’expérience en concert. Je dois donc vous avouer que j’ai été agréablement surpris cette fois-ci. Ce n’est pas parfait, surtout au niveau du découpage numérique entre les pièces, mais comme disait le regretté Albert Millaire, c’est quand même plus que du bonbon! Ça donne un côté plus brut à l’ensemble et ça nous donne des sensations à défaut de vivre un concert cet été.