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La Petite Vite de Roos Spekto

Must be your skin that I’m sinking in
Must be for real ’cause now I can feel
And I didn’t mind
It’s not my kind
It’s not my time to wonder why
Everything’s gone white
And everything’s grey
Now you’re here now you’re away
I don’t want this
Remember that
I’ll never forget where you’re at
La virée au Vermont s’annonçait fertile en émotions, laisse-moi te confirmer qu’elle l’a été au pluriel, cher lecteur! Une chance d’ailleurs car rater Guerilla Poubelle et Cie à Montréal ainsi que le Festi Rock Saint-Colomban, ça me faisait crissement de la peine.
Le projet avait pris naissance en avril. Déjà qu’on jasait souvent de retourner au Vermont pour se claquer plusieurs bonnes microbrasseries, l’annonce de la soirée rock du Champlain Valley Exposition avait allumé le lampion fatal: on devait y aller! Gia, Blondie, Eva et Naty nous ont mis suffisamment de pression pour qu’on s’achète des billets sur le champ, chose exécutée sans trop de résistance. Restait juste à attendre la fin de semaine du 23 août…
Seul dans la Spektomobile, j’ai franchi les douanes le premier, en début d’après-midi. Je suis arrêté à Winooski question de faire deux pleins, celui de l’auto à la station-service et le mien au Beverage Warehouse of Vermont; pas question de tomber à sec durant mon séjour américain! Je te dévoilerai pas le montant de ma facture au liquor store de peur que tu penses que l’alcool est un problème chez moi, comme chez mon frère. Rio n’était pas invité d’ailleurs. Sa dernière virée remontait au mois passé et il avait ridiculement exagéré côté boisson. Au moins il a pu assister aux deux soirées du Turbo Haüs pour se remonter le moral.
J’ai pris quelques verres chez FOAM puis je suis allé souper à la BBCO, sympathique microbrasserie sise de l’autre côté de la 89, accompagné cette fois-ci de Philo, sa douce, Pousty et Naty. Cette dernière en avait long à raconter à propos de la perte de contrôle de son homme au même Beverage Warehouse quelques heures après moi. En fait, le soldat a trouvé le moyen de péter sa limite permise aux douanes canadiennes après un séjour de 48 heures en moins de 48 minutes! Un champion que je te dis, il a doublé le montant de ma propre facture, ce qui n’est pas rien, crois-moi! Après avoir bu nos pintes de la presque parfaite Uncanny Valley, il a fallu ajouter à notre collection de souvenirs des canettes et un growler. On savait désormais qu’on serait en eaux troubles le dimanche…
Don’t let the days go by
Glycerin
Glycerin
J’ai parké la Spektomobile dans un stationnement improvisé derrière un magasin moyennant 5 dollars, marché quelques minutes sur le trottoir d’une rue commerciale et rejoint mes quatre amis devant la gate proche du chameau qui semblait se demander pourquoi il était là. La Champlain Valley Exposition commençait pour nous. Quinze minutes plus tard, après avoir montré nos billet, fait poinçonner ceux-ci comme en 1985, reçu nos bracelets pour obtenir le droit d’acheter de la bière et fait la ligne pour rentrer au fond du site, là où il y avait les estrades et le champ, Our Lady Peace a starté les hostilités. Du bon rock pour réchauffer la place même si Raine Maida n’était pas en grande forme côté voix. Au moins, ses interactions et ses mouvements étaient bien corrects. Superman n’était donc pas dead mais pas trop fringant non plus.
Gia, MA Rush et Eva sont apparus vers la fin du set. MA Rush avait le goût de se clencher deux pointes de pizza et une limonade alors que les deux dames et Pousty avaient soif de bière. Après une visite des lieux et une autre vérification de nos billets, nous avons attendu une éternité pour avoir le privilège d’acheter deux bières commerciales chacun. Live avait déjà pris d’assaut la scène et même si je ne suis pas un fan du band, je dois admettre que c’était pas pire. Je comprends toujours pas la gestuelle du leader, Ed Kowalczyk, et l’idée de faire deux reprises dans un si court set, mais au final la foule semble avoir apprécié la prestation. Blondie et Naty chantaient, Eva et Gia buvaient, Philo tentait de prendre des photos, MA Rush suçait vigoureusement sa paille et Pousty se dandinait comme l’ours de A&W un soir de brosse. Décidément, la fin de soirée promettait beaucoup.
I’m never alone
I’m alone all the time
Are you at one
Or do you lie
We live in a wheel
Where everyone steals
But when we rise it’s like strawberry fields
If I treated you bad
You bruise my face
Couldn’t love you more
You got a beautiful taste
Don’t let the days go by
Could have been easier on you
I couldn’t change though I wanted to
Should I have been easier by three
Our old friend fear and you and me
Glycerin
Glycerin
Je dois avouer qu’il me manque quelques détails après le show de Live. Chose certaine, bière à la main, j’étais entouré par MA Rush, Philo, Blondie, Gia et Eva, alors que Pousty et sa douce étaient portés disparus. La température était parfaite, le site possédait un certain charme et l’ambiance était très décontractée. Lorsqu’une série de sons graves et puissants se sont fait entendre, j’ai cru que Bush amorçait le spectacle. Fausse alerte, c’était Pousty qui se faisait pardonner ses écarts de conduite dans une des toilettes publiques. Inutile de te dire que les pressés en ligne d’attente pour pisser avaient bien hâte que ça finisse pour les deux tourtereaux.
Un mur de son s’est formé dès que les gars de Bush ont mis le pied sur la scène. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre car je ne les avais jamais vus live. Mes attentes n’étaient pas très élevées même si j’ai bien aimé quelques-unes de leurs chansons dans le passé. Anyways, il faut vivre le moment et c’est ce que j’ai fait comme la plupart des spectateurs quand le beau Gavin a pris le contrôle des opérations. Une machine bien huilée qui ne vieillit pas ce Gavin. Les dames autour de moi n’avaient d’yeux que pour lui, même certains messieurs. Ma Rush, lui, observait surtout le jeu époustouflant du guitariste dont j’ignore le nom (je ne suis pas payé pour faire des recherches, lecteur curieux, alors tu creuseras de ton côté si ça t’intéresse tant que ça de le savoir). Sérieusement, le party était pogné dans la place et ce show s’avérait une superbe surprise pour moi. Un très haut niveau de professionnalisme, un son hallucinant et un Rossdale électrisant comme je ne pouvais même pas m’imaginer. Lorsqu’il a décidé de se rendre dans la foule, jusqu’au haut des estrades, Gavin a fait exploser le toit imaginaire. Gia ne se pouvait plus et se touchait peu subtilement en se rappelant ses études collégiales et universitaires. Blondie se crissait de Philo éperdument et courait en direction du chanteur. MA Rush analysait le jeu du drummer. Eva cherchait de la bière. Pousty et Naty tentaient tant bien que mal de se reboutonner quand le faisceau lumineux les éclairait.
À la fin spectacle, j’étais bouche bée comme à peu près tout le monde autour de moi. Bush nous avait soufflés du début à la fin. Comme il n’y avait plus rien à boire sur le site, j’ai quitté le groupe et marché en direction de la Spektomobile. J’ai bu quelques consommations puis me suis endormi sur la banquette arrière. J’ai fait de bien drôles de rêves, mais ce bout-là je le garde pour moi. Le lendemain, j’allais rejoindre les autres chez Alchemist pour l’apéro avant d’aller dîner chez Lawson’s. Laisse-moi te dire qu’il y avait de l’amour dans l’air. C’est ça la magie Gavin Rossdale finalement!

 

gavin2

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