Sans faire de bruit, Metal Church a largué un douzième missile en décembre dernier. Évidemment, dans la foulée des palmarès et des revues annuelles, Damned If You Do est tombé entre les craques du plancher un peu partout. Pourtant, cette nouvelle livraison de l’église métallique mérite d’être écoutée.
Mettons les choses au clair immédiatement: la formation américaine créée en 1980 à San Francisco ne réinvente pas la roue depuis la belle époque de l’album éponyme (1984) à Hanging in the Balance (1993). Depuis 1999, Metal Church a sorti sept albums (y compris le dernier) malgré un grand roulement de personnel, le seul membre constant ayant été le guitariste fondateur, Kurdt Vanderhoof. Cependant, depuis 2015, Mike Howe est de retour au micro et un certain vent souffle dans le dos du groupe. L’album précédent, XI, avait été bien accueilli par la critique et les fans du groupe, mais on ne savait pas si c’était réellement le début de quelque chose de durable. Il faut désormais croire que oui car ce Damned If You Do possède ce petit-je-ne-sais-quoi de plus qui fera une différence pour bien des gens.
On a affaire à du old school metal plus que maîtrisé sans tomber dans la simple répétition. La voix de Howe est excellente sur toutes les pièces, plus exploitée que sur XI. Cet album se voudrait peut-être une suite logique à Hanging in the Balance si Metal Church avait décidé de durcir le ton après un petit flirt avec du rock plus accessible, un genre de retour à la Blessing in Disguise. Puis cette fois-ci contrairement à 2016, il y a un peu plus de variations. Quelques chansons sortent du lot, parmi celles-ci: Damned If You Do, The Black Things, Revolution Underway et Rot Away. Au final, une rondelle qu’il serait dommage de bouder tellement elle fait plaisir à écouter.
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