À défaut de System of a Down

Les membres de SOAD ne sont pas encore sur la même longueur d’onde quant à un retour en studio, mais il y a encore de l’activité musicale autour d’eux. Le mois passé arrivait enfin sur le marché le deuxième album de Scars on Broadway, Dictator. Daron Malakian and Scars on Broadway est en fait la nouvelle appellation du band, question de mettre davantage l’attention sur le guitariste-chanteur; ce qui peut potentiellement expliquer en partie la pause créative du super groupe californien…

Le bonhomme n’est pas toujours facile à suivre, mais on ne peut ignorer son talent. En effet, Malakian a le don d’écrire des chansons entraînantes, bien ficelées et contagieuses à souhait. Rien de trop long ici, que du plutôt droit au but malgré quelques changements de rythmes ici et là pour enrichir le tout. D’une efficacité redoutable à la guitare, il s’assure que l’enrobage ne prennent que sa juste place. Au niveau de la voix, c’est la suite logique du précédent disque et des deux derniers de SOAD. Un peu plus d’assurance mais rien de plus. Si vous n’aimiez pas avant, votre opinion ne changera pas ici.

Quelques pièces aurait pu se nicher sur une nouvelle galette de SOAD, mais dans l’ensemble on a plutôt affaire à du rock qui flirte avec de l’alternatif punk. Du très beau bruit ceci dit, mais pas du SOAD pour autant. La plupart des pièces étaient supposément écrites (et enregistrées) depuis 2012, mais la situation incertaine de SOAD et les questionnements intérieurs de Malakian l’auraient poussé à retenir tout ça jusqu’à tout récemment. Chose certaine, il aurait été dommage que cet album demeure inconnu car il s’agit d’une solide offrande à l’image de la première carte de visite. À défaut d’être aussi puissant et complexe que du SOAD, ce Dictator est un maudit beau cadeau en 2018!

P-S: En numérique ou en vinyle seulement pour le moment!