Deux soirées, deux superbes moments. L’ami Roos Spekto avait callé les shots, il a eu raison sur toute la ligne. Tout d’abord à Laval, dans le cadre du festival Diapason, on a eu droit à une belle prestation de Sacré Coeur, nouveau projet de Xavier Caféïne (et son pote Michel Dagenais) qui en était à son deuxième spectacle seulement. Une large palette de rock diversifié, rappelant souvent The Clash dans l’attitude et l’éclectisme. Toujours plaisant aussi de revoir Éric Goulet sur scène, gage de qualité à coup sûr! Puis Keith Kouna a pris la scène d’assaut avec ses musiciens. De la pure dynamite comme d’habitude. Plusieurs pièces de sa récente galette, Bonsoir Shérif, sans toutefois négliger les classiques des deux premiers albums. Kouna s’est amusé avec la foule et les nombreux enfants présents, situation très comique quand on connaît les paroles de l’auteur. Une formule festival bien réussie comme en témoignent ici les quelques clichés de Roos.
Hier, c’était au tour de quatre autres noms de prendre une autre scène, celle du Ministère pour être précis. Bat Bat a ouvert les hostilités avec brio. Franchement, le leader de Diego Pallavas était bien à l’aise en formule solo. Le type est drôle, allumé, bon gratteur et capable d’atteindre certaines notes au besoin. Très belle découverte! Ensuite, Noé Talbot est venu confirmer en live la beauté de ses pièces studio. Accompagné de trois complices, il a livré une solide performance tout en impliquant la foule présente. Bon sens de l’humour celui-ci également; clairement Bat Bat et lui doivent s’entendre à merveille sur plein de trucs. Quand Varlope est monté sur les planches, on savait qu’on passait à quelque chose de plus brutal, de plus sale. Quelques accords, paroles et crachats volants ont soutenu nos soupçons. Un son plus hardcore en live qu’en studio, une attitude frondeuse et sans complexe, une brochette de morceaux rentre-dedans plus sympathiques les uns que les autres; un beau menu placé juste à point. La foule bien réchauffée pouvait désormais accueillir dignement Guerilla Poubelle. Ça sentait le punk, au propre et au figuré, dans la place. Quelle énergie déployée par ce band malgré le décalage horaire… et la clim! Ce trio tissé serré joue avec passion et générosité comme s’il s’agissait de leur dernier spectacle. Des propos intelligents entre les chansons et une dose d’amour partagée en boni; peut-on demander mieux pendant un concert punk? Non! À défaut d’être accompagné par un photographe digne de ce nom (cette idée de voyager partout dans le monde cet été), Roos a bien voulu me dépanner un peu. Ça fait dur mais c’est l’intention qui compte…
On se repose aujourd’hui avant la grosse journée de demain au Festival des Bières de Laval. Non seulement les produits seront bons, mais en plus Rouge Pompier et Mononc’ Serge animeront le party!