Ceux qui lisent nos articles régulièrement savent que Lost Love fait partie de nos formations locales préférées depuis le fameux lancement de leur album Comfortable Scars. Cette soirée mémorable à L’Esco avait laissé de très beaux souvenirs (et quelques cicatrices!) à quelques membres de notre équipe. Notre collaborateur Roos Spekto avait d’ailleurs écrit une belle chronique à ce propos sur la jadis glorieuse plateforme spektophiles.com. Comme Roos est celui qui nous a plongé initialement dans l’univers de ce band, laissons-lui le bonheur de critiquer le nouvel opus intitulé Good Luck Rassco.
RS: Ce fut effectivement une superbe soirée, pas certain cependant de l’importance d’avoir ajouté un lien pour que les lecteurs se souviennent du reste. Mais bon, si je suis ici aujourd’hui, c’est pour partager mes impressions de cette récente rondelle au drôle de nom. Puis-je être complètement transparent ou dois-je polir un peu mon style puisqu’il ne s’agit pas de ma chronique habituelle?
Come on, Roos Spekto, depuis quand te demande-t-on de te retenir? Ici, l’honnêteté prime et le lectorat décide de ce qui est bon ou pas pour lui. Nous sommes complètement indépendants et fiers de l’être; go!
RS: Parfait! Vois-tu, j’ai vraiment eu du mal à accepter la nouvelle direction de Love Lost après ma première écoute de ce Good Luck Rassco. Je me suis senti un peu trahi. J’avais l’impression que l’influence de Weezer avait volé l’identité du band que j’avais découvert en 2016. J’étais triste et je ne voulais même pas voir de quoi il en retournait live au Pouzza.
Et que s’est-il passé depuis?
RS: C’est là que l’histoire prend une joyeuse tournure. Après avoir boudé cette galette une bonne dizaine de jours, j’ai décidé d’écouter froidement les onze pièces, sans associer l’étiquette préconçue « Lost Love ». Non seulement j’ai réalisé que le groupe avait pondu de merveilleuses perles, mais en plus je reconnaissais leur style malgré le virage entrepris. Oui, l’influence Weezer est indéniable, tout comme d’autres trucs punk et pop-punk, mais c’est bel et bien du Lost Love qui envahit le cerveau. Cette énergie plus que contagieuse, ces refrains assassins, ces appels aux déhanchements soudains, ce désir d’appuyer sur rewind à la fin de la plupart des morceaux même si les années du Walkman sont loin derrière moi; ce Good Luck Rassco est un immense upgrade par rapport aux deux premières missives! Appelez ça du punk rock, du rock, du pop punk ou comme bon vous semble, on a affaire ici a de la musique électrique et électrisante, à des rythmes où tapage des mains et pas de danse se frenchent à qui mieux mieux. Essayer de résister à des titres comme Sexting Across America, Pardon My French, Turisto Cracko, Burrito Kind Of Guy et, ma chanson préférée, Are You Still Alive, You Dumb Phoque? serait tout simplement de la mauvaise foi. J’en sais quelque chose puisque je suis passé par là il y a quelques semaines. Amour perdu pour Lost Love? No way! Assurément un incontournable cet été…