Dernière édition de cette chronique en 2017. De la bonne musique plein les oreilles ces derniers temps, pour tous les goûts d’ailleurs. Ne perdons pas une seconde de plus, plongeons immédiatement dans le vif du sujet.
Dead Quiet – Grand Rites
Le band sis à Vancouver malgré la connection montréalaise nous offre le successeur de Dead Quiet, sorti en 2015. Nous avions découvert la formation avec un peu de retard et su apprécier leur performance au Turbo Haüs cet été; on attendait donc la suite de l’histoire. Une fois de plus, le stoner aux accents doom et seventies nous incite à hocher de la tête et à taper du pied. Du rock bien graisseux qui semble tout droit sorti d’un cimetière, question de réveiller les morts bien comme il faut! Incroyable de concevoir qu’un album d’une telle qualité passe sous le radar un peu partout, ce Grand Rites doit être un des secrets les mieux garder au Canada…
Mononc’ Serge – Révolution Conservatrice
Mononc’ Serge n’a clairement pas pris ses pilules lorsqu’il a enregistré les pièces de Révolution Conservatrice. Le personnage survolté nous en postillonne à fond la tonne dans la tronche avec ses textes disjonctés et son retour à une formule plus rock avec ses complices Peter Paul et Ugo Di Vito. Mon Droit à l’Incohérence, Ce Livre et L’Indifférence seront assurément de futurs classiques sur scène. Un album à la fois drôle et remuant, ça fait du bien à l’âme!
Guerilla Poubelle – La Nausée
Dans un créneau plus punk et rapide, Guerilla Poubelle nous balance sa révolte et son énergie en treize chapitres sans s’essouffler. La Nausée de la formation française est contagieuse… dans le bon sens du terme! Du coup, nous rêvons à la possibilité de voir débarquer le band à Montréal prochainement, pourquoi pas lors du Pouzza d’ailleurs? Cette galette décoiffe du début à la fin et les refrains sont diablement dangereux; impossible de les oublier, croyez-nous. Et plus que jamais nous sommes également les fils et les filles des sorcières que vous n’avez pas brûlées..
Minor/Minor – Minor/Minor
De Belgique, explorant différents horizons d’une pièce à l’autre, Minor/Minor nous propose un premier album dépaysant à souhait. S’il est évident que les membres du groupe ont beaucoup écouté Pink Floyd et Radiohead, on constate également qu’ils ont apprécié une large palette de ce que le rock a à offrir. Parfois très lourd, souvent emporté, sachant planer ici et là, cette jeune formation ose insolemment mélanger les styles, ce qui est loin de nous déplaire par ici. Un pari audacieux qui ne plaira peut-être pas à tous mais qui mérite d’être souligné. La voix un peu propre nous a un brin effrayés en début de parcours, cependant, peu à peu, elle est devenue un élément rassembleur au fil des écoutes. 22/22, Another World, The Beast et Dany Glover nous ont particulièrement plu et l’on se demande bien jusqu’où peuvent aller ces types bourrés de talent. En passant, leur album est disponible en ligne et vous décidez vous-mêmes du prix; aucune raison d’hésiter!