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chronique musique Roos Spekto

La Petite Vite de Roos Spekto

L’Action de grâce, fêtes-tu vraiment ça ce week-end? Je veux dire, célèbres-tu les récoltes et rends-tu grâce des bonheurs obtenus cette année? Ok, t’es comme moi et t’es juste content de prolonger ta fin de semaine de 24 heures…

Lundi, c’est avec MA Rush que je passerai la plus grande partie de mon temps. Un repas arrosé puis le spectacle tant attendu de Mastodon. On sera là pour tripper avec un de nos bands préférés, pas pour travailler (message direct à Philozique). Peut-être que vous aurez droit à un compte-rendu, je verrai, ça dépendra de plusieurs facteurs.

Mon frère Rio ne sera de la partie, lui qui n’aime pas le Metal mais qui s’achète habituellement un billet après quelques consommations avant un show comme celui de lundi. Le gars est présentement en train de mettre la ville de New York à sec avec sa soif éternelle (et celle de Dolly). Je lui ai peut-être montré à boire, mais il a crissement dépassé le maître depuis quelques mois!

J’en reviens donc à MA Rush, le célibataire endurci au poignet bionique. Même si les prétendantes se bousculent à sa porte, le type se la joue fine gueule. Il refuse des offres de grande qualité, trop concentré qu’il est sur la perfection ou trop peureux de s’investir sur un mauvais choix. J’en parlais l’autre jour à ma psy entre deux ébats dans le spa et elle n’en revenait pas des contradictions du sympathique motard. T’aurais dû la voir s’étouffer de rire quand je lui ai raconté sa « date » à l’EtOH d’il y a quelques semaines, c’était magique. Tu ne connais pas l’histoire? La voici:

Il était une fois un gentil motard nommé MA Rush dont le cœur battait pas mal fort sur sa Harley par un beau samedi après-midi. Le soleil plombait sur son full face rempli d’espoir et de désir. La moto stationnée à quelques coins de rue de l’établissement licencié, MA Rush marchait rapidement pour ne pas arriver une minute en retard. Le rendez-vous était fixé à 15h00. À cette heure pile, MA Rush et sa prétendante se pointèrent devant la porte vitrée. Au même moment, l’hôtesse ouvrit celle-ci et les invita à prendre place sur une banquette. Notre brave cavalier pestait intérieurement, il avait été dupé. La dame devant lui ne ressemblait en rien à la jolie princesse annoncée. Des années et des kilos séparaient la réalité du virtuel. Devant ces potentielles montagnes mensongères, MA Rush se cherchait un plan de fuite. Cependant, la galanterie en lui l’empêchait de verbaliser ses émotions. L’après-midi s’annonçait soudainement très nuageux dans son esprit. Machinalement, il se commanda un verre de stout, n’écoutant point ce que sa partenaire indésirable avait choisi. Une série d’additions, de soustractions et de scénarios se dessinaient dans son cerveau quadrillé; comment diantre se sortirait-il de ce mauvais pas? Et c’est alors qu’un rayon lumineux apparut dans son champ de vision. La malhonnête promise devait le quitter quelques instants afin de visiter un des cabinets intimes situés au fond de la brasserie. Dès qu’il entendit le claquement de porte tant espéré, il sortit un billet vert et le glissa sous son verre d’eau. Il n’osa point regarder l’hôtesse qui déposait la deuxième consommation sur son plateau, se leva en s’assurant de ne rien oublier, longea silencieusement la rangée de tables et ouvrit suffisamment la porte pour glisser son corps mince ainsi que son full face. À l’extérieur, il rampa sur le trottoir jusqu’à la dernière fenêtre de l’EtOH puis amorça un sprint digne d’Usain Bolt. Il courut ainsi à pleine vitesse jusqu’au Parc Jarry, sans jamais jeter un coup d’œil à l’arrière ni s’arrêter aux nombreuses intersections, comme si sa vie était en jeu. Son instinct de survie le guidait et une seule phrase habitait sa conscience:  » Cours, MA Rush, cours! » Ce n’est que lorsqu’il put s’asseoir sur un banc suffisamment caché par des buissons qu’il put recommencer à respirer. L’homme était enfin libre! Dans une heure, il irait récupérer sa douce Sporty et il roulerait, sourire aux lèvres, en direction de Verdun pour y vivre de meilleurs moments…

Bon, j’en ai assez écrit pour aujourd’hui, c’est dimanche après tout et la pluie est enfin terminée. Je dois profiter du soleil pour sortir dehors et réfléchir un peu à mon avenir. Ma psy me fatigue et la claviériste de Dany Placard aussi. Un solide coup de foudre celle-là, mais le plus beau de l’affaire est que la fille ne le sait même pas. Peut-être que MA Rush pourra me donner des conseils demain; à suivre…

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