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critique MA Rush musique

Mastodon impérial

Emperor of Sand – Mastodon (Reprise, Warner)   * 9 /10*

C’était l’album le plus attendu de la planète Métal en ce début de 2017. Les quatre extra-terrestres d’Atlanta, Georgie, allaient-ils frapper un coup de circuit avec cette nouvelle offrande ou encore nous laisser sur notre faim?

Au grand plaisir de l’équipe Philozique, cette nouvelle galette offerte par les gars de Mastodon  nous frappe en plein plexus solaire, nous surprend parfois et nous ravit très souvent. Le quatuor nous a pondu un album concept dont la thématique tourne autour d’un tueur d’humains très coriace: le cancer. Le protagoniste de l’histoire, le fameux  ‘’Empereur des Sables’’, apprend qu’il est condamné par la maladie et tente de poursuivre son chemin malgré tout dans le désert. À la fin du récit, le protagoniste survit et meurt en même temps. L’histoire est en fait une métaphore des expériences personnelles vécues par les membres du groupe lors des deux dernières années, période durant laquelle ils ont eu à faire face à la mort de proches en raison du cancer. On ne ressent cependant pas une ambiance morbide en écoutant la rondelle et c’est ce qui est le plus surprenant à propos du concept aux apparences pourtant très sombres.

L’album débute avec Sultan’s Curse, une pièce très directe qui nous rappelle un peu le vieux Mastodon. Suit ensuite la chanson la plus commerciale de l’album, Show Yourself, un morceau surprenant avec un rythme pour danser nous rappelant un peu Queens Of the Stone Age. Le 6e morceau, Roots Remain, nous a renversés tellement il est imprévisible et beau à la fois : des ambiances planantes, un peu de synthé, du piano et un solo de guitare à la David Gilmour. Plus loin nous arrive Andromeda, avec sa partition de batterie hallucinante jouée par un Brann Dailor au meilleur de sa forme, en plus de ses multiples couches de guitare produites par Brent Hinds et Bill Kelliher. Parlant de Dailor, il chante beaucoup sur l’album et c’est tant mieux. Sa voix apporte un côté mélodique qui rend les morceaux plus accessibles. Les autres ont leur tour de chant aussi, le bassiste Troy Sanders nous offrant  souvent sa voix plus méchante. L’album se termine avec un morceau très progressif , Jaguar God, qui aurait pu se retrouver sur  Crack the Sky paru en 2009. Cette dernière chanson est tout ce qu’il y a de plus majestueux comme chanson de Métal progressif : guitares acoustiques, changements de tempos, guitares lourdes qui arrivent plus tard, belle mélodie, etc…

De manière plus générale, on pourrait dire que cet album contient une synthèse de tout ce que Mastodon a pu faire depuis ses débuts : de la brutalité, du sludge, du prog, du psychédélique, des harmonies de guitares, le tout avec l’emphase mise sur d’excellentes mélodies vocales. La production de Brendan O’Brien est juste à point : pas trop propre, pas trop sale.

En somme, plus de 50 minutes et 11 pièces de pur bonheur dans les oreilles. On peut sans se tromper prédire que l’album se retrouvera dans de nombreux top 10 à la fin de l’année.

Show Yourself

Sultan’s Curse

Roots Remain

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