Dure semaine dernière comme vous en vivez sûrement vous aussi de temps en temps. Vous savez, ce genre de période où rien ne semble rouler dans le bon sens, où tout se ligue contre vous, où même les bonnes intentions virent en n’importe quoi. Ouais, vous voyez le topo et revivez peut-être certaines de ces séquences où la guigne ne voulait point vous abandonner…
Après une superbe fin de semaine de Pouzzafest, un certain blues s’était emparé de moi. Une vingtaine de spectacles en trois jours (probablement le même nombre de pintes par la même occasion), ça vous joue sur l’adrénaline et sur le système pas à peu près. L’ami Pousty m’a avoué avoir ressenti le même « down » les jours suivants… Comme le proverbe le dit, toute bonne chose a une fin, et l’on finit par se faire une raison en remettant tout cela à une autre fois. On replonge dans le présent en espérant au moins adoucir la chute. Malheureusement, le scénario ne s’est pas tout à fait déroulé ainsi. Retour au travail difficile, pierre sur le pare-brise puis transformation de celui-ci en parchemin fissuré, congestion et construction à répétition sur la route, etc. Cerise sur le sundae, une magnifique contravention pour un supposé arrêt mal effectué…et une autre pour avoir omis de remplacer mon papier d’assurance! Merci brave constable Picotte, déjà que la première infraction était très discutable, la deuxième enfonçait un clou rouillé dans mon esprit. Le pire dans l’histoire, c’est que cet héroïque gardien de la paix avait camouflé la deuxième contravention dans la première sans me le dire, je ne l’ai découverte qu’en arrivant à la maison! Quel courage n’est-ce pas? Je me sens désormais encore plus en sécurité si jamais un vrai malfaisant se pointe dans le quartier, ce valeureux justicier aux gros bras saura accourir à la rescousse de la population!!!
Même si l’envie de contester m’a passé par la tête, un des principes de base qui m’habitent (respect de la justice) m’a convaincu de payer mes deux amendes puisque j’ai probablement été coupable pour la première et officiellement en faute pour la deuxième. Mais merde que ma foi en cette justice a été mise à l’épreuve, surtout en cette époque de scandales disgracieux et de malversations impunies. C’est alors que je me suis mis à écouter mon tout dernier achat, le nouvel opus du band légendaire Faith No More…
Plus de 17 ans que les fans l’attendaient celui-là, ou ne l’attendaient plus en fait. Formation unique dans l’univers du heavy metal de la fin des années 80 et du début des années 90, FNM attirait autant les amateurs de metal que ceux de musique alternative en recueillant ici et là quelques badauds issus des scènes rock ou punk. Les deux premiers disques avec Mike Patton au chant sont devenus des classiques incontournables (The Real Thing et Angel Dust) qui seront réédités prochainement. Bien que j’apprécie l’époque précédente avec Chuck Mosley, l’arrivée de Patton a propulsé ce band dans une autre stratosphère. Malheureusement, les deux dernières offrandes avaient plus divisé l’auditoire qu’autre chose. Pourtant, King for a Day… Fool for a Lifetime contenait son lot de perles (mon préféré d’ailleurs) alors que le prétentieux Album of the Year était loin d’être aussi mauvais que certains le prétendaient. Et ce Sol Invictus, il se situe où au juste? À mi-chemin entre une suite logique de l’oeuvre globale et un retour sur certains points forts des albums précédents. Ceux qui ont détesté Album of the Year risquent de ne pas être emballés par cette nouvelle livraison même si au passage certaines pièces comme Superhero ou Separation Anxiety sont suffisamment vitaminées pour les fouetter un peu. L’éclectisme hallucinant pour le néophyte ne désarmera pas le fan de longue date, par contre la fin un peu molle de l’ensemble pourrait endormir un brin l’auditeur qui recherche du pur metal ou du rock alternatif hyperactif. En fait, ma critique la plus sévère se situe là. Les derniers morceaux planent un peu trop à mon goût, du moins dans leur ensemble. Peut-être qu’une chanson qui brasse un peu mise au milieu de ceux-ci aurait donné une toute autre saveur? Quoi qu’il en soit, à défaut d’avoir pondu un classique, Patton et Cie ont réussi à créer un album de qualité intéressant et agréable à écouter. Et après toutes ces années, c’était un beau cadeau. Tout comme ce le sera le 8 août au Heavy Montréal. Merci Faith no More, vous m’avez redonné foi en vous! Sûrement plus qu’en mon « Superhero » costumé et la justice qu’il représente… Mais bon, j’ai retrouvé le sourire et décidé de tourner la page. On se donne rendez-vous cet été, les gars!
Faith no More – Sol Invictus (Ipecac)
mon appréciation: 8/10 (Agent Picotte : 3/10!)
Une réponse sur « Faith no More? »
Dommage que tu ne l’es conteste pas. Je t’aurais donné volontiers un coup de main en cours….. Si le dernier FNM ne t’as pas fait oublier tes 2 contraventions, tu peux toujours essayer avec la Old ale (A l’Ancienne) de La Gueule de Bois. Une rousse brune avec un bel équilibre de fumé, whisky et vin rouge. Je ne me veux pas très critique, c’est écrit sur l’étiquette. Tu peux toujours aussi sortir un bon vieux FNM et écouter Cuckoo for Caca, ou juste lire le titre. Ca fait sourire et oublier les mauvaises journée
On se voit le 8 aout
Dubby
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