La suite du récit avec ma psy s’en vient, rassure-toi lecteur inquiet, mais je dois te partager mes réflexions par rapport à tout ce qui se passe en ce moment. Depuis l’arrivée massive des vaccins au Québec, on retrouve certaines habitudes d’un passé pas si lointain au bon gré des différentes autorités. J’en suis heureux, car la vie manquait cruellement de sel certains jours, par contre je me pose beaucoup de questions, dont une qui revient très souvent: qu’est-ce qui motivent les décideurs à choisir un « allègement » plutôt qu’un autre? Je pense que la réponse penche davantage du côté politique que scientifique, ce qui me désole intellectuellement parlant, même si collatéralement j’en profite.
J’ouvre d’ailleurs une parenthèse ici; j’en veux aux adeptes des complots qui, avec leurs théories farfelues et disjonctées, ont créé un immense mur de scepticisme et de fermeture autour de gens posés questionnant certaines mesures dites sanitaires imposées à la population. À cause de vous, complotistes ridicules, critiquer les gouvernements ou émettre une réserve face à une mesure est devenu un exercice ardu et périlleux. Oui, à cause des Roy, Pilon, Pitre, Cossette-Trudel, Blanchette, Paul, Goyer et cie, une simple remise en question peut dorénavant valoir à un honorable citoyen l’étiquette de conspirationniste en un claquement de doigts. Pourtant…
Ce n’est pas d’hier que les gouvernements tentent d’agir en « bon papa ». Dans leurs têtes, papa a toujours raison. Dans la réalité, même bien intentionné, papa a parfois tort et souvent QUE partiellement raison. La fameuse approche paternaliste: JE SAIS CE QUI EST BON POUR TOI! Et quand papa sent que ça glisse, il tente de rattraper la situation en cherchant à plaire. Il donne alors de bien merveilleux bonbons, ce qui calme la grogne collective, du moins pour un certain temps. On le voit présentement avec la frénésie autour des Canadiens de Montréal. Depuis le match 6 de la série contre Toronto, 2500 personnes peuvent assister aux rencontres présentées au Centre Bell. Ce soir, on en ajoute 1000 autres. Dans l’absolu, est-ce correct? Je pense que oui, mais qu’est-ce qui a réellement motivé les autorités québécoises à bouger soudainement? Tu connais la réponse autant que moi.
Depuis le début de la crise, j’affirme que je ne ferais pas mieux que les gens en place, que je ne les envie pas et que je leur fais globalement confiance. Je respecte les mesures sanitaires en place même si certaines me déplaisent. Mais de grâce, peut-on se permettre d’échanger un peu? Les points de vue différents, les critiques et les remises en question favorisent les décisions plus éclairées et moins partisanes, non? Au final, bien sûr qu’il y aura toujours des charlatans, des éternels mécontents, des tricheurs, des apôtres de théories débiles et des gens habités d’une mauvaise foi (ou dotés d’un nombril trop grand), mais au moins s’il y avait un certain processus de réflexion collective, la boule que j’ai dans la gorge serait assurément plus petite…