Pour 2017, le top 10 des albums Hard Rock/Métal anglo de MA RUSH ressemblera à l’amplificateur de guitare de Nigel Tufnel dans le film This is Spinal Tap: il ira jusqu’à 11!
11. Foo Fighters – Concrete and Gold (Roswell/ RCA)
La bande à Dave Grohl nous a offert cette année son album « mur de son » comprenant de multiples influences comme les Beatles, en passant par Zeppelin, Queen, Pink Floyd et Motörhead. Sans être le meilleur album du groupe, l’effort est plus que satisfaisant et plaisant aux oreilles sans être très abrasif. Des pièces comme Run, The Sky is a Neighborhood et The Line sont irrésistibles … Seront-ils à Montréal en 2018? À suivre…
10. Tau Cross – Pillar of Fire (Relapse)
Le 2e album de ce super groupe mené par le chanteur Rob Miller (Amebix) baigne beaucoup plus dans le Métal que le précédent dont les racines Punk étaient un peu plus évidentes. La formation nous offre un disque sombre qui rappelle parfois Motörhead ou Sabbath avec des touches de NWOBHM et même un peu de guitare acoustique pour agrémenter le tout. La batterie lourde de Michel Away Langevin (Voivod) tient cet ensemble de manière magistrale. Un bon disque pour rouler sur l’autoroute. Notez que la version Deluxe de l’album contient 3 pièces supplémentaires qui valent le détour.
9. Deep Purple – Infinite (Edel/ Ear Music)
Les vétérans de Deep Purple nous ont offert une belle surprise en 2017 avec ce solide effort de Hard Rock progressif aux influences blues. Le guitariste Steve Morse et le claviériste Don Airey brillent de tous leurs feux sur cette rondelle mélodique produite par le célèbre Bob Ezrin. La voix d’Ian Gillan est toujours au rendez-vous malgré l’âge avancé du bon vieux Ian et la section rythmique de Roger Glover et Ian Paice fait encore une fois du très bon boulot. Peut-être le meilleur album du groupe depuis The Battle Rages On paru en 1993 quand Ritchie Blackmore faisait toujours partie de la formation.
8. Dead Cross – Dead Cross (Ipecac/ RED)
Quel OVNI arrivé de nulle part que ce projet comprenant deux vedettes de la scène métal des 30 dernières années : Mike Patton, chanteur vedette de Faith No More, et Dave Lombardo, ancien batteur virtuose de Slayer. D’une durée de seulement 28 minutes, cet album est comme un coup de massue en plein visage, un chaos organisé, un capharnaüm d’une intensité rarement entendue. Il s’agit d’un mélange de Hardcore, de Thrash Métal et de Punk qui ne vous laissera pas indifférent: on aime ou on déteste ! Ceci dit, à la rédaction de Philozique.com, nous avons adoré. Il y quand même des mélodies accrocheuses sur l’album, grâce, bien entendu, aux talent de Mike Patton. Du très bon bruit.
7. Leprous – Malina (Sony/ InsideOut)
Ce 5e album de la formation norvégienne progressive menée par le chanteur claviériste Einar Solberg et le guitariste Tor Oddmund Suhrke est peut-être moins lourd que les deux précédents mais il gagne en mélodie et c’est tant mieux. Évidemment, il faut apprécier la voix parfois haute perchée du chanteur mais quel talent de compositeur que possède ce Solberg. De plus, le batteur Baard Kolstad y va encore de rythmes variés, saccadés et lourds pour nous rappeler qu’il ne s’agit pas d’un album à offrir en cadeau à votre tante à Noël. Le premier simple de l’album, From the Flame, est resté collé dans la tête de MA RUSH durant des semaines. À découvrir.
6. Death From Above – Outrage! Is Now (Last Gang)
Ce duo torontois formé du bassiste et claviériste Jesse F. Keeler et du batteur-chanteur Sebastien Grainger nous a littéralement charmés cette année. Quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous avons réalisé qu’il n’y a pas de guitariste dans le groupe! Ces magnifiques riffs distortionnés et contagieux entendus sur l’album proviennent plutôt de la basse de Keeler qui utilise une panoplie d’effets intéressants pour nous accrocher. La voix et les mélodies de Grainger de même que sa batterie nerveuse à la Keith Moon complètent à merveille cet album qui nous rappelle parfois une version sur le Red Bull des Whites Stripes ou des Black Keys. Si vous ne ressentez pas un besoin de vous dandiner sur la pièce Freeze Me, consultez rapidement…
5. Stone Sour – Hydrograd (Roadrunner/Warner)
La bande de Corey Taylor nous revient avec un album beaucoup plus varié et moins lourd que House of Gold and Bones vol. 1-2. Le départ du guitariste Jim Root en 2013 y est peut-être pour quelque chose. Ceci dit, le résultat est surprenant. Nous savons que le chanteur Corey Taylor est un être assez sombre et il exprime très bien ce côté obscur au sein de Slipknot. Avec Stone Sour, Taylor présente son côté éclectique et sur Hydrograd, il peut franchement exprimer plusieurs facettes de sa personnalité. Dans cette optique, des pièces très lourdes comme Fabuless et Taipei Person peuvent côtoyer des power balades comme Song # 3 ou des morceaux Hard Rock sans difficultés et c’est tant mieux. Un album très solide et mélodique qui détonne de Slipknot, à notre grand plaisir.
4. Pallbearer – Heartless (Profoundlore)
La formation de Little Rock en Arkansas nous a offert un album de Doom Métal des plus majestueux cette année. À mi-chemin entre Pink Floyd et Black Sabbath, leur son peut aussi nous rappeler un peu Khemmis. Ceci-dit, la voix du chanteur Brett Campbell devient un instrument au même titre que les guitares sur cet album aux nombreux passages rugueux mais aussi planants. La section rythmique formée du bassiste Joseph D. Rowland et du batteur Mark Lierly nous entraîne parfois aussi sur le terrain des polyrythmes saccadés et des changements de tempos, ce qui donne une touche très prog à l’album qui comporte des pièces courtes comme I Saw the End et de smorceaux plus longs comme A Plea For Understanding. Du bonbon pour les oreilles.
3. Sons Of Apollo – Psychotic Symphony (Sony/ InsideOut)
Un des albums les plus attendus pour MA RUSH, ce nouveau projet du batteur extraordinaire Mike Portnoy n’a pas déçu. Ce dernier a réuni son vieux copain et ancien confrère de Dream Theater Derek Sherinian aux claviers, son collègue des Winery Dogs, Billy Sheehan, à la basse, de même que l’ancien guitariste d’Axl Rose dans Guns, Ron Bumblefoot Thall, et le chanteur Jeff Scott Soto (Journey, TSO, Malmsteen), pour nous produire un album dans la plus pure tradition du Prog Métal. Il y a des solos et des longues pièces mais la force du disque réside quand même dans les morceaux plus courts comme Coming Home, Sign of The Time ou Lost in Oblivion qui deviennent rapidement des vers d’oreilles.
2. Mastodon – Emperor of Sand (Reprise/ Warner)
Lancé à la fin mars, cet album nous a ravis au plus haut point. Album concept tournant autour de la vie d’un protagoniste atteint du cancer, cette rondelle contient une synthèse de tout ce que le quatuor d’Atlanta nous a offert de mieux depuis une quinzaine d’année : de la brutalité, des mélodies, du prog, du Sludge et du Stoner. Les chansons restent dans la tête, la production de Brendan O’Brien est sur la coche et le jeu des 4 musiciens est mémorable. Les pièces clés sont Sultan’s Curse, Show Yourself, Roots Remain, SteamBreather et Jaguar God. Et quel spectacle au MTelus le 9 octobre dernier!
1. Trivium – The Sin and The Sentence (Roadrunner/Warner)
L’album qui a jeté MA Rush par terre cette année. Après un Silence in the Snow en demi-teinte et autre un congédiement de batteur, on ne savait pas trop à quoi s’attendre de la bande à Matt Heafy. L’embauche du jeune batteur prodige Alex Bent, des chansons puissantes et mélodiques et le retour de la voix « Scream » de Matt Heafy auront confondus les sceptiques comme MA RUSH. Y a-t-il une mauvaise chanson sur le disque? Non! La production de Josh Wilbur est parfaite. Tous les éléments qui ont faits le son Trivium depuis 2003 sont présents : Thrash, Metalcore, Death, Groove Metal, Prog et Blast Beat se côtoient dans un ensemble extrêmement satisfaisant. De la chanson titre en passant par Beyond Oblivion, The Hearth From Your Hate, Betrayer ou Thrown in the Fire, l’album est un vrai délice pour l’amateur de musique lourde. Reviendront-ils à Montréal lors du Heavy MTL en juillet? Il le faut!